Le Conseil de Paris vient de voter la majoration de 60% de la taxe d’habitation des résidences secondaires.
Pour la deuxième fois en trois ans, les parlementaires donnent aux mairies des communes en zones tendues (1 150 communes) la possibilité de majorer la taxe d’habitation des « résidents intermittents ». L’objectif de ces mesures est d’inciter les propriétaires à vendre ou à louer et libérer des logements pour les habitants de ces communes.
À Paris, le nombre de résidences secondaires aurait progressé de 43% entre 1999 et 2014, alors que les logements n’auraient progressé que de 3%. Une première majoration de 20% votée fin 2014 avait rapporté une quinzaine de millions à la ville de Paris, mais elle a été jugée insuffisamment incitative pour pousser à la revente.
Cette fois-ci, les mairies en zone tendue pourront mettre en place une majoration entre 5% et 60%. La mairie de Paris a donc opté ce lundi pour une majoration de 60%. Elle espère la mesure suffisamment dissuasive et espère pousser des milliers de propriétaires à vendre. La mesure pourrait également lui rapporter 43 millions d’€.
À son tour, le maire de Montreuil a inscrit une majoration de 60% au Conseil municipal de mercredi.
De son côté, l’Union Nationale des Propriétaires Immobiliers (UNPI) dénonce cette surenchère fiscale.