Article écrit le 30/03/2017
Un article paru dans Les Echos fait le point sur l’évolution de la pression fiscale subie par les français ces dernières années. Sur cinq ans, les ménages ont fait face à des hausses d’impôts de 44 milliards d’euros et l’impôt sur le revenu s’est concentré sur un nombre de ménages de plus en plus réduit. Selon l’INSEE, 25% des dépenses des ménages seraient prises en charge par la collectivité.
Les ménages ont fait face à des hausses d’impôts de 44 milliards d’euros sur cinq ans
Le mandat de Nicolas Sarkozy avait déjà été marqué par une forte hausse de la pression fiscale. François Hollande avait prévenu pendant sa campagne en 2012 que les impôts allaient augmenter. Les français n’ont pas été déçus … Ils ont dû faire face à des augmentations d’impôts de 44 milliards d’euros sur cinq ans, selon les calculs de la rapporteure du Budget, Valérie Rabault (PS).
Taxe à 75%, réforme de la fiscalité du capital, du quotient familial, gel du barème de l’impôt sur le revenu, fin de l’exonération des heures supplémentaires, augmentation des impôts locaux, hausse des cotisations due à la réforme des retraites, hausse de TVA, augmentation des taxes sur les carburants (taxe carbone). La liste est longue … Le taux de prélèvement obligatoire français s’inscrit toujours parmi les plus élevés de l’OCDE.
Au final, la hausse de la pression fiscale aura surtout été portée par les ménages.
Source : Les Echos et Commission des Finances de l’Assemblée et du Sénat
L’impôt sur le revenu se concentre sur un nombre de ménages de plus en plus réduit
En fin d’année le seuil d’entrée dans l’impôt a été repoussé. Pour un célibataire, il est passé de 13 275 € en 2012 à 16 411 € en 2017. Pour un couple avec deux enfants, il a été porté de 26 614 € à 41 418 €.
L’impôt sur le revenu est donc supporté par un nombre plus restreint de ménages. La proportion de contribuables imposés est passée de 50% en 2012 à 43,8% en 2016.
Les classes moyennes sont durement touchées par cette augmentation de la pression fiscale. Ainsi, une famille avec deux enfants aura vu ses impôts baisser si ses revenus sont inférieurs à 50 000 € par an et augmenter s’ils sont supérieurs.
Source : Les Echos et Commission des Finances de l’Assemblée et du Sénat
Un quart des dépenses des français est pris en charge par la collectivité
La France est le deuxième pays de l’Union Européenne le plus dépensier : ses dépenses représentent 57% du PIB en 2015, soit 10 points de plus que la moyenne européenne. La protection sociale, la santé et l’éducation représentent presque 70% de ces dépenses.
Une étude de l’INSEE parue en 2016 montre que l’essentiel des dépenses des français en matière de santé, d’éducation et de culture est pris en charge par la collectivité. Par exemple, 74% des soins consommés par les ménages sont pris en charge par la Sécurité Sociale, et en matière d’éducation, 90% des dépenses seraient couvertes. Concernant le logement, la proportion des dépenses prises en charge (à travers les allocations logement notamment) est passée de 10% en 1960 à 25% aujourd’hui. En tout, 25% des dépenses des ménages seraient « socialisées », c’est à dire prises en charge par la collectivité.