Article écrit le 23/02/2017
Photo : Ferrari Scaglietti 335 Sport de 1957 – Vente Artcurial février 2016

Selon le rapport annuel du CVV (Conseil des Ventes Volontaires aux enchères publiques), le marché des ventes aux enchères de voitures de collection en France est resté stable en 2016.

Le marché des ventes aux enchères de voitures anciennes s’est élevé à 109,7 millions d’euros en 2016, soit 1,6% de plus qu’en 2015.

Cette performance repose sur un nombre restreint de ventes. L’adjudication par Artcurial en février 2016 d’une Ferrari 335 Sport Scaglietti de 1957 pour 26,9 millions d’euros contribue très fortement au bilan de l’année. Par ailleurs, 12 véhicules adjugés plus de 1 million d’euros représentent 43% du montant total des ventes et seulement 1% du nombre de véhicules vendus.

En montant total des ventes, le marché s’est donc maintenu, mais au prix d’un accroissement de 20% du nombre de voitures vendues (1 216 en 2016) et d’une dégradation du taux d’invendus (35% en 2016 contre 25% en 2015).

Pour optimiser leurs ventes, les opéateurs (Artcurial, Bonham’s et RM Auctions pour les 3 principaux) ont su mettre en place une stratégie efficiente :

• peu de ventes, mais de belles ventes
• une offre diversifiée de véhicules (de 30 à plus de 100 par vente) qui offrent une bonne visibilité sur leur historique d’origine
• des ventes organisées dans des lieux emblématiques (Grand Palais, Invalides, salon Rétromobile)

 

L’effet « Ferrari » a persisté en 2016 : 65 véhicules de la marque ont été adjugés pour un montant de 42,5 millions d’euros, soit 39% du montant total des ventes 2016. Mis à part l’effet « Ferrari », le marché est resté sélectif et les adjudications proches des fourchettes d’estimation. Des prix de réserve trop élevés peuvent expliquer la progression du taux d’invendus.

En 2016, le marché est resté celui de collectionneurs avertis et passionnés qui ne surenchérissent au-delà des estimations que sur quelques modèles.