Par Nicolas Schimel – Co-fondateur de Filib’
Article écrit le 27/12/2017
Acheter une résidence principale, créer ou racheter une entreprise, partir à l’étranger … Des décisions à fort enjeu financier se font souvent sous la pression de l’urgence ou dans un état émotionnel qui influence la « rationalité » dont on croit faire preuve.
C’est un des faits le plus établis de la finance comportementale.
Être conseillé dans ces circonstances, ou avoir un second avis permet à la fois de gagner en objectivité et donc de mieux négocier, d’éviter des pièges parfois grossiers, ou au contraire de ne pas rater une opportunité par manque de confiance en soi.
Un bon conseil en matière d’argent doit être, chacun le sait :
- Personnalisé : il se base la compréhension de votre situation, de vos enjeux et de votre perception des sujets. L’écoute en est la base.
- Objectif : celui qui vous le procure pense à votre intérêt, tout en sachant recueillir et analyser des données factuelles.
- Professionnel : il ajoute des compétences (connaissances, utilisation d’outils) et du temps à ce que vous pourriez faire seul.
Mais il doit être avant tout créateur de valeur : apporter un bénéfice clair et quantifiable, qui n’aurait pas été atteint sans le conseil. Voici quelques exemples concrets de cette création de valeur.
Lorsqu’on fait des investissements, on peut :
Payer moins de frais de gestion aux banques ou compagnies d’assurance et ce pour les mêmes produits.
Ordre de grandeur : 1% du montant investi économisé par an.
Choisir le bon mode de détention, avec la fiscalité adaptée.
Ordre de grandeur : entre 1 et 1,5% d’économie par an sur le montant investi, si on en accepte les contreparties notamment en termes de liquidité.
Explorer des solutions qui présentent une prise de risque en étant accompagné sur le plan psychologique et technique.
Ordre de grandeur : aller chercher 2 à 3% par an d’espérance de gain en plus, tout en comprenant à quelles fluctuations on s’expose.
Lorsqu’on s’occupe de sa retraite, on peut :
Trouver des erreurs ou oublis dans la reconstitution de carrière.
Ordre de grandeur : 50 000 euros de capital pour un oubli d’un an sur une retraite de 3 000 euros par mois.
Choisir des modalités et les dates de départ comme le cumul emploi retraite.
Ordre de grandeur : jusqu’à deux années de rémunération.
Déterminer des modes de rémunération et de cotisation durant son activité si l’on est dirigeant.
Ordre de grandeur : 5% du salaire annuel tous les ans.
Sans compter le bénéfice psychologique de trouver plus de visibilité sur un futur que l’on espère heureux.
De manière générale face à notre environnement juridique et fiscal complexe, on peut :
Ne pas être naïf ou passif pour récupérer une bonne partie de la richesse générée tout au long du « cycle de vie » en gérant de manière appropriée les régimes matrimoniaux, les donations, les successions, les modes de détention familiaux des biens.
Ordre de grandeur : lorsqu’on a en tête que les « frottements » liés aux divers droits de mutation peuvent représenter entre 10 et 20% du patrimoine, les enjeux se montent sur la durée à des centaines de milliers d’euros.
« Optimiser » notamment lorsque le patrimoine comprend des sociétés.
Ordre de grandeur : un % croissant avec le niveau de patrimoine.
Mieux encore, s’intéresser aux différents modes de détention familiaux.
Bénéfice : poser et résoudre des questions d’argent qui restent sinon dans le non-dit et peuvent gâcher l’entente, et anticiper la transmission générationnelle.
Conclusion :
Oui, se faire conseiller nécessite un investissement :
- D’un peu de son temps (qui peut être réduit au minimum grâce à des outils comme Filib’).
- D’une partie de sa confiance, car il faut savoir se livrer pour être servi
- De la rémunération d’un professionnel du conseil, car il est nécessaire que quelqu’un défende directement vos intérêts
Mais un investissement somme toute assez peu risqué, et dont vous pouvez et devez attendre un retour élevé. Sans doute le meilleur que vous puissiez faire.