Article écrit le 22/12/2018 – Par Myriam Souveton – Crédit photo : 123RF
Le projet de loi de finances 2019 a été adopté par les députés. Comment l’État prévoit-il de dépenser les impôts et taxes payés par les français ?
Après plusieurs mois de discussions, le projet de loi de finances 2019 a été définitivement adopté par les députés. Le texte contient notamment l’annulation de la hausse des taxes sur les carburants et la revalorisation de la prime d’activité, mesures mises en place à la suite du mouvement de contestation des « gilets jaunes ».
Le déficit prévisionnel 2019 de l’État s’établit à 107,5 milliards d’euros. Il se creuse de « 8,5 milliards d’euros par rapport au déficit voté en première lecture », indique le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin.
Le déficit public 2019 devrait s’établir à 3,2% du PIB (2,3% sans le CICE). Bruno Le Maire, le Ministre de l’économie et des finances s’est voulu rassurant à ce sujet et a expliqué à Bruxelles « que la ligne du gouvernement restait celle d’un rétablissement de nos finances publiques. » La Commission européenne a parfaitement noté les circonstances exceptionnelles dans lesquelles se trouvait la France».
Sur France Info, Gérald Darmanin a néanmoins affirmé que la dépense publique en France était trop importante : «La dette d’aujourd’hui ce seront des impôts demain. Nous devons continuer à travailler pour qu’il y ait moins de dépenses publiques».
Les recettes prévisionnelles de l’état pour 2019
Les recettes de l’État sont essentiellement composées d’impôts et de taxes diverses et variées. La TVA est de loin l’impôt le plus lucratif : il représente à lui seul 45% des recettes fiscales prévues en 2019, soit 185 milliards d’euros. L’impôt sur le revenu, payé par environ 40% des ménages français, représente un cinquième des recettes (87 milliards d’euros) et l’impôt sur les sociétés 16% (67 milliards d’euros). La taxe intérieure sur les produits énergétiques rapporte 13 milliards d’euros à l’État.
Les dépenses prévisionnelles pour 2019
Le Projet de loi de finances pour 2019 adopté par les députés, prévoit la répartition des recettes de l’État selon différents postes de dépenses.
L’enseignement scolaire est le premier poste de dépenses avec 73 milliards d’euros, suivi de la Défense (54 milliards d’euros).
Avec une dette publique qui dépasse 2 300 milliards d’euros (soit presque 100% du PIB de la France), le remboursement de la dette est le troisième poste de dépense de la France avec 42 milliards d’euros.
À lire aussi …