Article écrit le 02/05/2021 – Par MINGZI – Crédit photo : Fotolia
Fin 2018, en France, 3 millions de personnes exercent une activité non salariée, en tant qu’entrepreneurs individuels classiques, micro-entrepreneurs ou gérants majoritaires de sociétés. Ils se concentrent principalement dans les services aux entreprises ou aux particuliers (44%), le commerce (17%), la santé (17%) et la construction (13%), mais sont peu présents dans l’industrie (5%). Professions libérales, micro-entrepreneurs … combien gagnent-ils ?
Le nombre de non-salariés augmente, porté par les micro-entrepreneurs
Le nombre de non-salariés augmente de 3,5% en 2018, après + 1,4% en 2017 et + 0,4% par an en moyenne entre 2013 et 2016. Alors que le nombre de non-salariés « classiques » baisse (− 2,6% en 2018), le nombre de micro-entrepreneurs économiquement actifs croît très fortement (+ 14,3% en 2018, contre + 7,3% en moyenne par an entre 2014 et 2017).
Le nombre de non-salariés classiques baisse dans la quasi-totalité des secteurs en 2018, plus particulièrement dans le commerce et l’artisanat commercial mais progresse pour les professions paramédicales et sages- femmes, les activités de taxis et VTC ainsi que les activités juridiques, comptables, immobilières, financières et d’assurance.
Le revenu mensuel moyen des micro-entrepreneurs est de 540 euros
Fin 2018, on compte 1,1 million de micro-entrepreneurs économiquement actifs soit 37 % des non-salariés, un nombre en forte augmentation (+ 14,3%) en raison notamment du doublement, au 1er janvier, des plafonds de chiffre d’affaires ouvrant droit à ce statut. La part des micro-entrepreneurs augmente dans presque tous les secteurs, culminant à 98 % dans les activités de livraison à domicile et de coursiers urbains. Elle est également supérieure à 70% dans le commerce de détail hors magasin et dans certains services personnels (entretien corporel, réparation de biens).
Ils retirent en moyenne 540 euros par mois de leur activité non salariée, en hausse de 12%. Il peut s’agir d’une activité d’appoint car trois micro-entrepreneurs sur dix occupent également un emploi salarié.
Le revenu mensuel moyen des non-salariés classiques est de 3.820 euros
En 2018, les non-salariés classiques retirent en moyenne 3.820 euros par mois de leur activité. Environ 8% des non- salariés classiques déclarent un revenu nul (ou déficitaire), car ils n’ont pas dégagé de bénéfices ou ne se sont pas versés de rémunération. Le commerce de détail hors magasin génère les revenus les plus faibles avec 1.290 euros par mois en moyenne, derrière les taxis et VTC, les services personnels, l’enseignement, les activités artistiques et récréatives (de 1.450 à 1.730 euros mensuels).
Les médecins et dentistes perçoivent en moyenne les revenus les plus élevés avec 9.220 euros, devant les juristes et comptables à 8.750 euros et les pharmaciens 6.930 euros.
Avec la mise en place du prélèvement forfaitaire unique ou flat tax, le nombre de non- salariés classiques déclarant des dividendes croît de 11% en 2018 et le montant moyen des dividendes déclarés augmente de 54%.
À secteur égal, les femmes gagnent 33% de moins que les hommes
En 2018, les femmes représentent 38% des non-salariés, contre 42% des salariés du privé. Leur part s’accroît progressivement (+ 3 points en cinq ans), notamment dans les métiers les plus qualifiés tels que médecins, professions du droit, architectes, mais aussi dans des secteurs où elles ont lancé leur activité sous le statut de micro-entrepreneur : industrie (habillement, fabrication de bijoux fantaisie), services administratifs et de soutien ou encore enseignement.
En 2018, les femmes non salariées classiques gagnent en moyenne 23% de moins que leurs confrères (3.200 euros par mois contre 4.160 euros), un écart relativement stable sur cinq ans. Pourtant, elles exercent dans des secteurs souvent plus rémunérateurs : si elles se répartissaient de la même façon que les hommes dans les différents secteurs, leur revenu moyen serait inférieur de 33% à celui des hommes. Une partie de l’écart s’expliquerait par un volume de travail moins important ; elles sont aussi plus jeunes et dirigent des entreprises en moyenne plus petites.
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