Article écrit le 07/09/2019 – Par Mingzi – Crédit photo : Fotolia
La collecte record réalisée sur les six premiers mois annonce une année 2019 historique pour les SCPI. Qu’est ce qui explique l’engouement des épargnants pour ce placement ?
Selon les statistiques ASPIM-IEIF, l’année 2019 s’annonce comme historique pour les SCPI. Au cours du premier semestre 2019, les SCPI ont collecté 4,3 milliards d’euros, soit une progression de 78% par rapport au premier semestre 2018 et de 12% par rapport au record du premier semestre 2017. Au total, la capitalisation des SCPI atteint les 60,3 milliards d’euros.
Qu’est ce qu’une SCPI ?
La SCPI est un regroupement de particuliers au sein d’une société civile avec pour objectif d’acquérir des biens immobiliers pour les louer. Les clients (appelés associés) achètent des parts de SCPI. La société de gestion de la SCPI achète des biens immobiliers, les loue et assure toute la gestion. Les loyers perçus (déduction faite des charges) sont distribués aux associés.
Pas de gestion, simplicité des démarches
L’achat de parts de SCPI permet de profiter des avantages d’un investissement dans l’immobilier sans les inconvénients. L’achat et la gestion des biens immobiliers (location, travaux d’entretien, taxe foncière …) sont confiés à des professionnels, l’associé n’a pas à s’en préoccuper, la société de gestion de la SCPI s’occupe de tout. Lors de l’achat, il n’est pas nécessaire de recourir à un notaire. De plus, tous les ans, la société de gestion indique aux associés les montants à déclarer aux impôts en leur adressant une notice explicative pour leur déclaration fiscale.
Le rendement
Les SCPI ont démontré ces dernières années leur capacité à délivrer des revenus stables dans le temps aux épargnants : le rendement moyen des SCPI était de 4,35% en 2018, 4.44% en 2017, 4.64% en 2016 et 4.85% en 2015. L’année 2019 s’annonce bien : le taux de distribution annualisé s’élève à 4,52% au 30 juin 2019.
Limiter les risques
L’achat de parts de SCPI permet de mutualiser et donc de réduire les risques car les investissements immobiliers sont répartis sur plusieurs biens et sur différents secteurs (géographie, activité). Cela permet de réduire le risque d’impayés et le risque d’inoccupation.
Par ailleurs, les SCPI permettent d’accéder à des secteurs de l’immobilier autres que l’habitation, habituellement peu accessibles aux particuliers et en général réservés aux professionnels avertis : bureaux, commerces, locaux d’activité, établissements de santé, hôtels. En général, le rendement locatif dans ces secteurs est meilleur que dans l’immobilier résidentiel. De plus, le cycle économique n’est pas le même que celui de l’immobilier résidentiel, et que celui des actifs financiers (actions, etc).
La souplesse
Plus accessible : l’achat de parts permet d’accéder à l’immobilier avec une mise beaucoup plus faible que pour l’achat d’un bien immobilier en direct (le prix d’une part est de quelques centaines d’euros).
Plus liquide : en cas de besoin, il est possible de ne vendre qu’une partie de ses parts de SCPI. La liquidité des SCPI est donc meilleure que celle de l’immobilier détenu en direct, mais reste moindre que celle d’un actif financier.
La fiscalité
La SCPI verse aux associés des revenus fonciers qui sont ensuite soumis à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux. Mais il est également possible de détenir des parts de SCPI sur un contrat d’assurance vie et de bénéficier de sa fiscalité avantageuse.
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