Article écrit le 09/10/2017
À partir de 2018, la ville de Roubaix, située dans le département du Nord, va mettre en vente des maisons pour un euro symbolique en échange d’une réhabilitation.
Maisons à un euro
Ancienne capitale française du textile, la commune est aujourd’hui l’une des plus pauvres de France. Elle compte de nombreux logements vétustes et vacants et se vide petit à petit de ses habitants, créant une ambiance de «village fantôme». Pour lutter contre ce phénomène, le maire LR Guillaume Delbar a annoncé le lancement du dispositif « maisons à un euro », inspiré d’une expérience réussie conduite à Liverpool (ville industrielle du nord de l’Angleterre) où une vingtaine de bâtisses a été vendue pour une livre sterling (environ 1,30 €).
Les 18 premières maisons mises en vente, qui appartiennent à la métropole de Lille ou à la municipalité de Roubaix, sont localisées « dans les différents quartiers de la ville » avec des tailles de logements « hétérogènes » indique le Maire.
Pour les primo-accédants avec des engagements
Pour être éligible à ce dispositif, il faudra être primo-accédant.
En échange, les nouveaux propriétaires devront s’engager à rénover la maison. Ils devront également s’engager sur un budget de réhabilitation, travailler et vivre à Roubaix ou dans la métropole lilloise et avoir une composition familiale adaptée au logement souhaité. Une fois la maison acquise, le nouvel acquéreur aura un an pour rénover son bien et ne pourra l’occuper qu’après validation des travaux réalisés. Il devra également en faire sa résidence principale pendant six ans.
L’appel à candidatures débutera début 2018.
«Cela va permettre à des familles de devenir propriétaires, et à ces habitations d’être rénovées. À terme, cela peut redonner vie à ces quartiers», affirme le Maire. Pour lui, ce projet constitue «un nouveau modèle de valorisation du patrimoine : là où on aurait tout simplement rasé certaines maisons pour reconstruire du neuf, on se laisse l’opportunité de conserver et de rénover».
Le coût de la concession sera financé par l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU), la région des Hauts-de-France, la ville de Roubaix et la Métropole européenne de Lille, qui contribueront à hauteur de 750 000 euros.
Un bon début, mais il reste encore du chemin à parcourir dans une région qui compte près de 40 000 logements vacants, dont plus de 2 000 à Roubaix.
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