Article écrit le 04/07/2020 – Par MINGZI – Crédit photo : Fotolia
Avec la crise sanitaire, les chantiers de construction ont dû être interrompus pendant plusieurs semaines. Quels sont les impacts sur le secteur du crowdfunding immobilier et pour les épargnants qui ont misé sur ce placement ?
Pour financer la construction et la commercialisation d’un programme immobilier, les promoteurs immobiliers font parfois appel aux plateformes de crowdfunding. Ils empruntent auprès de particuliers investisseurs via la plateforme. En contrepartie, les investisseurs récupèrent leur épargne à la fin du projet, augmentée des intérêts d’emprunt.
Mais avec le confinement, les chantiers de construction ont dû être interrompus pendant plusieurs semaines. Les projets financés par l’intermédiaire des plateformes de crowdfunding ont pris du retard et certains investisseurs devront donc patienter avant de récupérer les sommes prêtées et les intérêts. « Les projets qui devaient être remboursés entre avril et juin auront quatre mois de retard en moyenne » explique dans Capital Jérémie Benmoussa, président du directoire de la plateforme Fundimmo. Mais l’attente sera récompensée puisque « les intérêts continuent de courir sur les mois de retard » précise-t-il.
Il faudra donc suivre l’évolution du taux de retard et du taux défaut (lorsque le promoteur se trouve dans l’incapacité de rembourser le prêt les épargnants perdent alors tout ou partie de l’épargne investie) des prochains mois pour mesurer l’impact réel de la crise sanitaire sur le crowdfunfing immobilier.
Selon les derniers chiffres disponibles sur le site HelloCrowdfunding, le marché se porte bien pour l’instant. Entre janvier et juin 2020, les plateformes de crowdfunding immobilier ont permis de financer des projets à hauteur de 159 millions d’euros, soit 13% de plus qu’en 2019 sur la même période. Le montant moyen collecté est en hausse de 23% par rapport à l’année dernière (772 282 euros en moyenne). Le taux de rendement moyen est stable à 9,3%, tout comme la durée moyenne des projets (21 mois). Le taux de retard moyen du marché s’établit à environ 3% et le taux de défaut à 1%.
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