Article écrit le 12/11/2017
Les plateformes de prêt participatif sont invitées à publier sur leur site internet une série d’indicateurs homogènes d’activité, de performance et de défaut. L’objectif est de faciliter la compréhension et permettre une comparaison fiable entre les plateformes de crowdlending.
Le crowdlending ou prêt participatif s’installe durablement en France
Avec plus de 21 000 projets financés en 2016 pour un montant total de 233 millions d’euros (soit une croissance de 40% en 2016), et 2,5 millions de « financeurs », le crowdfunding semble s’installer durablement. C’est l’activité de prêt participatif (ou crowdlending) qui contribue le plus fortement à la croissance de ce marché : elle enregistre une hausse de la collecte de +78% au premier semestre 2017 par rapport au premier semestre 2016.
Une activité encore peu encadrée
C’est autant cette explosion de la taille du marché que son faible encadrement qui ont poussé l’ACPR (l’autorité de contrôle) puis l’UFC Que Choisir à passer au crible les pratiques des plateformes.
En 2016, l’ACPR avait relevé des manquements dans la mise en application de la règlementation de certaines plateformes de prêt participatif. Elle leur reprochait notamment le manque de transparence et de clarté vis-à-vis des investisseurs.
En début d’année, l’UFC Que Choisir avait rendu un rapport sévère, estimant que les plateformes manquaient de loyauté vis-à-vis des consommateurs : promesses de rendements surestimés, sélection hasardeuse et présentation partiale des projets à financer, obligations légales insuffisamment respectées.
Le marché du crowdlending se structure et s’organise
Face à ces constats, FPF (Financement Participatif France), l’association professionnelle des acteurs du crowdfunding en France, a souhaité compléter les indicateurs légaux et adopter une série d’indicateurs homogènes permettant de mieux comprendre et comparer l’activité des plateformes, les rendements effectivement perçus, les incidents et les défauts.
Ainsi, depuis le 1er novembre, l’ensemble des plateformes spécialisées en prêt participatif rémunéré sont invitées à publier sur leur site internet les mêmes indicateurs d’activité, de performance et de défaut selon la nomenclature commune adoptée sous l’égide de FPF.
Pour Nicolas Lesur, vice-président de FPF représentant les métiers du prêt, « l’objectif est d’offrir une lecture complète et la plus transparente possible pour faciliter la compréhension de ce nouveau de placement et permettre une comparaison fiable entre les plateformes. C’est une démarche unique en France dans le domaine des placements financiers. »
Benoit Granger, vice-président de l’association chargé des questions de déontologie précise : « La publication de ces indicateurs s’inscrira désormais dans le code de déontologie de Financement Participatif France sur lesquelles les plateformes membres s’engagent. »