Article écrit le 13/09/2020 – Par MINGZI – Crédit photo : 123RF
Selon l’INSEE, en 2018, pour être parmi les 10% de Français les plus aisés, il faut avoir un niveau de vie de plus de 39 130 euros.
Comment mesure t’on le niveau de vie des ménages ?
Pour comparer le revenu de ménages de tailles et de compositions différentes, l’INSEE divise le revenu disponible d’un ménage par son nombre d’unités de consommation et obtient ainsi le « niveau de vie ».
Le revenu disponible comprend les revenus d’activité, les indemnités de chômage, retraites et pensions, les revenus du patrimoine (fonciers et financiers) et les autres prestations sociales perçues. Tous ces revenus sont nets des impôts directs : impôt sur le revenu, taxe d’habitation, contribution sociale généralisée (CSG), contribution à la réduction de la dette sociale (CRDS) et autres prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine. Le revenu disponible correspond ainsi à l’ensemble des revenus à la disposition du ménage pour consommer et épargner.
Le premier adulte du ménage compte pour une unité de consommation, les autres personnes de 14 ans ou plus qui composent le ménage comptent pour 0,5 unité de consommation et les enfant de moins de 14 ans pour 0,3 unité.
Le niveau de vie médian est de 21 250 euros par an
En 2018, le niveau de vie annuel médian des personnes vivant dans un ménage de France métropolitaine est de 21 250 euros, soit 1 771 euros par mois. Cela correspond à un revenu disponible de 1 771 euros par mois pour une personne seule et de 3 719 euros par mois pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans.
En 2018, le niveau de vie médian augmente de 0,3% en euros constants, c’est-à-dire en corrigeant de l’évolution de l’indice des prix à la consommation. Il poursuit sa lente progression depuis cinq ans (+ 0,4% par an en moyenne depuis 2013) et est un peu plus élevé qu’il y a dix ans (+ 1,0%). Avant 2008, il augmentait à un rythme bien plus soutenu (+ 1,4% par an en moyenne entre 1996 et 2008).
Ces évolutions traduisent généralement celles du niveau de vie avant redistribution, c’est-à-dire avant paiement des prélèvements directs et perception des prestations sociales. Ces indicateurs ont suivi des hausses similaires entre 1996 et 2008, mais ont divergé après la crise : entre 2008 et 2013, la médiane du niveau de vie avant redistribution s’est stabilisée tandis que celle du niveau de vie après redistribution a diminué, les prélèvements ayant notamment augmenté. Entre 2013 et 2017, ces deux indicateurs progressent de nouveau, à la faveur de l’amélioration de la conjoncture du marché du travail.
Le niveau de vie des plus aisés augmente du fait de la progression des revenus du patrimoine
En 2018, pour être parmi les 10% de Français les plus aisés, il faut avoir un niveau de vie de plus de 39 130 euros (un seuil en augmentation de 0,6%), légèrement au-dessus du seuil d’avant la crise économique de 2008. Depuis dix ans, la progression du niveau de vie des plus aisés entamée au milieu des années 2000 a ralenti, à l’exception d’une nette baisse en 2012 et 2013. En 2018, la hausse du neuvième décile est légèrement supérieure à celle de la médiane tandis que celle du niveau de vie plancher des 5% les plus aisés augmente plus nettement, de 1,2%.
La progression des revenus d’activité a été un peu plus importante dans le haut de la distribution. Les ménages les plus aisés ont également davantage bénéficié de l’augmentation des revenus du patrimoine, portée par une forte hausse des dividendes reçus par les ménages. La mise en place de la flat tax les a encouragés à prendre des dividendes.
Évolution du niveau de vie des 10% de Français les plus aisés (INSEE)
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