Article écrit le 07/04/2017

En 2016, les épargnants ont massivement investi dans les SCPI / OPCI. L’ACPR et l’AMF* rappellent à l’ordre les distributeurs de ces produits de placement pour prévenir les risques de mauvaise commercialisation.

* ACPR = Autrorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution – AMF : Autorité des Marchés Financiers 

2016, une année record pour les SCPI / OPCI

En 2016, avec la baisse continue du rendement des placements sans risque comme le livret A (0,75%) et le fonds en euros des contrats d’assurance vie (1,80%), les épargnants se sont massivement tournés vers les SCPI (4,63%) et les OPCI. Ainsi, l’année 2016 aura été une année record : le montant total investi par les épargnants est en hausse de 30% pour les SCPI (soit 5,6 milliards d’euros) et de 66% pour les OPCI (soit 4,1 milliards d’euros) par rapport à 2015.

En effet, les SCPI et les OPCI ont permis jusqu’à maintenant d’obtenir un rendement régulier et stable dans le temps, autour de 5% par an sur les 5 dernières années.

Rendements moyens 2016

Mise en garde de l’ACPR et de l’AMF*

Devant cet engouement, l’ACPR et l’AMF ont souhaité rappeler quelques règles aux distributeurs de ces produits de placement. L’objectif est de prévenir le risque de mauvaise commercialisation et leur rappeler que ces produits doivent être présentés aux épargnants sans omettre les risques. Plus précisément, l’ACPR et l’AMF demandent aux distributeurs de ne pas faire des performances passées l’unique ou le principal message de leur communication. Les performances passées ne peuvent être présentées qu’au même titre que les autres caractéristiques de l’OPCI /SCPI sans priorité sur ces dernières.

Quels sont les risques à accepter ?

L’épargnant qui décide d’investir dans une SCPI / OPCI doit avoir connaissance puis doit accepter les contraintes et risques qui sont liés à ce type d’nvestissement. Il ne doit pas croire qu’il réalise un placement avec les mêmes garanties qu’un fonds en euros … Les SCPI sont des produits directement investis dans des biens immobiliers physiques et sont donc soumis aux mêmes risques que ceux du marché immobilier, à savoir :

• le capital n’est pas garanti : la valeur d’une part SCPI est fonction du cycle économique de l’immobilier d’entreprise (hausse ou baisse du marché, crise immobilière, etc)
• l’épargne n’est pas disponible à tout moment : pour revendre une part de SCPI, il faut trouver un acheteur et cela peut demander un délai important.

Même si les SCPI/OPCI ont démontré leur capacité à procurer des rendement réguliers et stables dans le temps ces dernières années, l’ACPR et l’AMF rappellent que ces performances passées ne sont en rien une garantie pour les performances futures.

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