Article écrit le 10/09/2019 – Crédit photo : Fotolia
Une étude publiée par UBS révèle que les femmes, par manque de temps ou de confiance en elles, sont peu impliquées dans les décisions en matière d’investissement à long terme. Cette approche laisse beaucoup de femmes mal préparées à gérer leurs besoins financiers après des moments critiques de leur vie, tels que le divorce ou le décès de leur partenaire.
À mesure que l’espérance de vie des femmes augmente et que les taux de divorce restent élevés, de plus en plus de femmes se retrouvent seules responsables de leurs propres finances. La banque Suisse UBS a interrogé 3 700 femmes fortunées mariées, veuves ou divorcées de neuf pays afin d’évaluer le niveau et la satisfaction des femmes fortunées quant à leur implication financière.
En matière d’investissement, les femmes délèguent les décisions importantes à leur conjoint
Les femmes sont extrêmement conscientes de leurs besoins financiers à long terme. Par exemple, la planification de la retraite est une préoccupation majeure pour 76% d’entre elles. Pourtant, elles sont peu nombreuses à prendre les devants dans la gestion de leurs finances à long terme : seulement 23% des femmes déclarent prendre en charge les décisions de planification financière à long terme.
La plupart des femmes sont très impliquées dans les besoins à court terme de leur famille et partagent ou prennent en charge la gestion quotidienne des dépenses (85%). En revanche, s’agissant de la planification à long terme, 58% des femmes s’en remettent à leur conjoint pour prendre les décisions importantes.
Les femmes manquent de temps ou de confiance en elles
Les raisons avancées par ces femmes sont diverses et vont de « mon époux ne m’a jamais encouragée » à « mon époux en sait plus » sur le sujet.
Etonnamment, les femmes Millennials sont encore plus susceptibles que les générations plus âgées de déléguer à leur conjoint les décisions financières à long terme : 59% des femmes âgées de 20 à 34 ans laissent leur conjoint prendre l’initiative, contre 55% des femmes âgées de plus de 50 ans.
Les jeunes femmes expliquent avoir des responsabilités plus urgentes que les investissements et la planification financière. Elles sont également plus susceptibles de croire que leur conjoint en sait davantage qu’elles sur les finances à long terme.
Les femmes mettent leur sécurité financière en péril
Cette approche laisse beaucoup de femmes mal préparées à gérer leurs besoins financiers après des moments critiques de leur vie, tels que le divorce ou le décès de leur partenaire.
Les conseils de femmes ayant vécu le décès d’un être cher ou un divorce sont clairs : les trois quarts (76%) des veuves et des divorcées souhaiteraient avoir été davantage impliquées dans les décisions financières à long terme pendant leur mariage, plutôt que d’essayer de s’y retrouver tout en faisant face à des changements de vie aussi importants.
Une plus grande implication peut également protéger les femmes de découvertes désagréables plus tard dans la vie : 74% des femmes découvrent des surprises financières négatives après le divorce ou le décès de leur conjoint.
Travailler en couple
Selon l’étude, il existe une solution simple pour remédier à cette situation : travailler ensemble. Les femmes qui partagent la même responsabilité en matière d’investissements à long terme que leur conjoint ont déclaré que les avantages étaient évidents. Plus de neuf femmes sur dix (91%) ont déclaré se sentir moins stressées et plus confiantes quant à leur avenir financier (94%), estimant qu’ensemble ils avaient commis moins d’erreurs (93%).
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