Article écrit le 02/01/2022 – Par MINGZI – Crédit photo : Fotolia
Il existe deux types de PER individuels : le PER assurance, le plus répandu, et le PER bancaire. Le PER assurance est adossé à un assureur et fonctionne un peu comme une assurance vie. Le PER bancaire fonctionne comme un compte titre. Quels sont les points communs et les différences entre ces deux natures de PER individuels ? À qui s’adresser pour souscrire ?
PER assurance et PER bancaire : les points communs
PER assurance et PER bancaire présentent de nombreux points communs. Dans les deux cas :
- les versements sont déductibles des revenus imposables
- l’épargne est bloquée jusqu’à la retraite, sauf dans le cas de déblocage anticipé prévu par la loi comme par exemple l’achat de la résidence principale
- à la retraite, l’épargne peut être récupérée soit sous forme de capital, soit sous forme de rente viagère, soit un panachage des deux (à noter : la rente viagère du PER bancaire est assurée par une compagnie d’assurance)
PER assurance et PER bancaire : les différences
Le fonds en euros
Le PER assurance offre la possibilité d’investir son épargne sur un fonds en euros, un support pour lequel le capital est garanti par l’assureur. Ainsi, dans le cadre d’une gestion par horizon, (le mode de gestion par défaut du PER individuel) l’épargne est sécurisée à l’approche de la retraite en étant progressivement investie sur le fonds en euros. Aujourd’hui, un fonds en euros rapporte en moyenne un peu plus de 1% (1,46% en 2019).
Les PER bancaires ne proposent pas de fonds en euros. Pour sécuriser l’épargne, il est possible d’investir dans des supports peu risqués comme des OPCVM obligataires ou monétaires. Toutefois, le capital n’est pas garanti et la performance peut être légèrement négative.
L’univers d’investissement
Dans les deux cas, l’épargne pourra être investie sur des OPCVM de toutes sortes.
Le PER bancaire fonctionne comme un compte titres et la palette des supports proposés est généralement plus large et plus diversifiée que sur le PER assurance.
Succession : que se passe t’il au décès ?
Le PER assurance a un fonctionnement proche de celui de l’assurance-vie. Au moment de la souscription du PER assurance, l’épargnant choisit ses bénéficiaires, c’est-à-dire les personnes qui recevront les sommes présentes sur le PER après son décès. De plus, les sommes versées aux bénéficiaires bénéficient d’une fiscalité avantageuse. Si l’épargnant décède avant ses 70 ans, alors les sommes sont exonérées de droits de succession dans la limite de 152.500 € par bénéficiaire. S’il est âgé de plus de 70 ans, les sommes sont exonérées de droits de succession dans la limite de 30.500 € pour l’ensemble des bénéficiaires.
Le PER assurance peut également proposer des options complémentaires comme par exemple la garantie plancher qui permet de garantir que l’épargne transmise aux bénéficiaires sera au moins égale aux sommes versées.
Le PER bancaire ne propose pas ce type d’avantage : en cas de décès, le PER entre dans la succession au même titre qu’un compte titre.
PER assurance et PER bancaire : à qui s’adresser pour souscrire ?
Le PER assurance est le plus répandu : il est distribué par de nombreux assureurs, banques et courtiers en ligne. Il en existe une soixantaine.
Le PER bancaire est plus rare. Il est généralement proposé par les sociétés de gestion. Toutefois, un courtier en ligne, Yomoni (Crédit Mutuel), a fait le choix de distribuer un PER bancaire.
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