Article écrit le 13/10/2019 – Par MINGZI – Crédit photo : 123RF
Le taux d’épargne des Français est un des plus élevé d’Europe. Quelles sont leurs motivations, leurs craintes, leurs objectifs, leurs besoins et leurs attentes dans un contexte de taux négatifs et de réforme des retraites ? Le baromètre «le rendez-vous de l’argent» Odoxa – APECI- Les Echos apporte un éclairage.
Avec 15% en moyenne, le taux d’épargne des Français est toujours un des plus élevé d’Europe, poussé par les « gros épargnants » : parmi les Français qui épargnent, 29% mettent de côté plus de 20% de leurs revenus tous les mois (en hausse de 9 points en deux ans).
Quelles sont les motivations d’épargne des Français ?
En France la peur est toujours la première motivation à l’épargne et la sécurité est toujours le critère le plus important : 51% des épargnants mettent de l’argent de côté parce qu’ils ont peur pour l’avenir de leur situation économique personnelle.
La préparation de la retraite arrive en deuxième position (42%), signe que l’actualité sur la réforme des retraites n’a pas été sans impact, car cette proportion a progressé de 5 points en un an.
Enfin, la situation économique du pays (33%) est la troisième préoccupation qui pousse les Français à épargner.
S’ils sont moins nombreux que les «craintifs» les épargnants «positifs» sont bien présents dans notre pays : 19% envisagent l’épargne avant tout pour gérer un excédent de revenu par rapport à leurs besoins et 22% pour préparer des projets d’investissements lourds à moyen terme. Sur ce plan, pour une fois, notre pays est même n°1 en Europe.
Que recherchent les français dans un produit d’épargne ?
La sécurité (39%) et la disponibilité (32%) sont les deux principaux critères recherchés par les épargnants pour leurs placements. La performance est le troisième critère, mais il arrive bien loin derrière les deux premiers avec seulement 17%. La nature du placement (6%) et sa durée (5%) ne semblent être que peu déterminants.
L’épargne et la retraite
Inquiets pour leur retraite et le plus souvent hostiles à l’égard des précédentes réformes, les Français se disent largement mécontents du système actuel dans leur pays. Près des deux tiers d’entre eux (69%) pensent qu’ils ne bénéficieront pas d’une retraite correcte. Résultat, plus d’une personne sur trois (34%) déclare avoir pris des dispositions et s’être déjà dotée d’une forme de retraite complémentaire et 21% envisage de le faire prochainement. La moitié des répondants déclare avoir pour cela souscrit une assurance vie, 35% un livret, 24% un PERP et 20% un PEA.
épargner responsable
Plus de 4 Français sur 10 (44%) se disent prêts à placer une fraction de leur patrimoine dans l’économie responsable, même si, pour l’essentiel ils ne le feraient pas à n’importe quelle condition et attendraient de leur investissement un rendement au moins équivalent à celui d’un autre placement.
vers qui les français se tournent-ils pour le conseil ?
Pour leurs placements les Français font avant tout confiance à leur banquier (57%), puis à leur famille (41%) et seulement en troisième position aux conseillers en gestion de patrimoine ou CGP (28%). Si la troisième place des CGP peut paraître étonnante, elle s’explique par leur moindre proximité par rapport au conseiller bancaire et par le très faible niveau de connaissance que les Français ont de cette profession, notamment chez les plus petits épargnants : 39% des personnes interrogées affirment qu’elles ne connaissent pas vraiment cette profession. Ceux qui en ont une vague idée ne se montrent pas vraiment enthousiastes, sans doute par manque de connaissance du métier. Ainsi, seulement 53% se disent prêts à faire confiance à un CGP.
Les taux d’intérêt négatifs
La moitié des répondants pense que les banques Françaises vont un jour répercuter les taux d’intérêt négatifs et taxer les dépôts. À cette idée, les Français se montrent à la quasi-unanimité scandalisés, puisque 90% d’entre eux estiment que ce ne serait pas normal.
Dans ce contexte de taux d’intérêt très faibles, voire négatifs, les Français envisagent-ils pour autant de se tourner vers des placements plus « risqués » pour avoir un meilleur rendement ? Pas vraiment … Seulement 22% d’entre eux se déclarent prêts pour cela.
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