Article écrit le 12/04/2017 – Dernière mise à jour le 23/04/2017
C’est aujourd’hui le premier tour de l’élection présidentielle. Fiscalité, retraite, impôts, ISF, taxes, flat tax : le point sur les mesures des candidats qui impactent votre patrimoine.
Quels seraient les effets du programme économique de Jean-luc Mélenchon, le candidat de la « France insoumise » ?
ISF
Jean-Luc Mélenchon souhaite renforcer l’ISF.
Impôt sur le revenu
Le candidat souhaite rendre l’impôt sur les revenus plus progressif avec un barème à 14 tranches contre 5 aujourd’hui. Il estime que tout le monde doit payer et chacun selon ses moyens réels.
Il propose d’instaurer un revenu maximum autorisé : au-dessus de 400 000 euros de revenus annuels (33 000 euros par mois), les revenus seraient imposés au taux de 100%.
Il souhaite remplacer le quotient familial fiscal actuel par un crédit d’impôt par enfant.
Niches fiscales : Jean-Luc Mélenchon veut supprimer les niches injustes, inefficaces socialement ou nuisibles écologiquement.
Lutte contre l’évasion fiscale : il veut mettre en place la taxation différentielle permettant de soumettre chaque citoyen français aux impôts français quel que soit son pays de résidence
Fiscalité du capital
Il propose d’Imposer les revenus du capital comme ceux du travail par une assiette large et unifiée.
Taxes
Les produits de première nécessité bénéficieraient d’une TVA réduite. Jean-Luc Mélanchon souhaite également revenir sur les hausses récentes et réinstaurer une « TVA grand luxe » pour financer ces baisses.
Succession
Le candidat veut augmenter les droits de succession sur les gros patrimoines et créer un héritage maximum pour les fortunes les plus importantes (égal au patrimoine des 0,01 % les plus riches, soit 33 millions d’euros en 2012).
Social
Salaires : il affirme qu’il est nécessaire d’augmenter immédiatement le SMIC net mensuel de 16 % pour le porter à 1 326 euros net pour 35 heures et qu’il convient également d’engager une revalorisation des salaires des fonctionnaires, gelés depuis 2010.
Pauvreté : le candidat souhaite organiser un Plan personnalisé contre la pauvreté (PPP) prenant en compte la situation des personnes dans leur globalité (revenus, état de santé, insertion professionnelle, logement, etc.). Il veut ainsi créer une garantie dignité en revalorisant les minima sociaux, en instaurant la gratuité de l’accès et des quantités d’eau, électricité et gaz indispensables à une vie digne.
Jeunes : Jean-Luc Mélenchon veut instaurer une allocation d’autonomie pour les jeunes de 18 à 25 ans, d’une durée de trois ans (sous réserve d’une formation qualifiante et sous condition de ressources) pour répondre à leurs difficultés à payer leurs études, à trouver un premier emploi ou à accéder à un logement.
Chômage : il vaut établir le droit opposable à l’emploi en faisant de l’État l’employeur en dernier ressort : en cas de chômage de longue durée, l’État doit proposer un emploi au chômeur en lien avec sa qualification, sur une mission d’intérêt général. L’indemnisation par l’allocation chômage se poursuit jusqu’à ce qu’un tel emploi soit proposé par l’État.
Chefs d’entreprise : le candidat veut fixer un salaire maximum autorisé pour limiter l’écart de 1 à 20 entre le salaire le plus bas et le salaire le plus haut dans une entreprise. Il veut également interdire les parachutes dorés et les retraites chapeaux et supprimer les stock-options.
Travailleurs indépendants : les artisans, commerçants, indépendants, chefs d’entreprises et auto-entrepreneurs auront la liberté de s’affilier au régime général de la Sécurité sociale plutôt qu’au Régime social des indépendants (RSI).
Retraite
Le candidat de la France insoumise veut restaurer le droit à la retraite à 60 ans à taux plein et ramener la durée de cotisation pour une retraite complète à quarante ans.
Il souhaite également revaloriser les pensions de retraite au niveau du SMIC pour une carrière complète et porter le minimum vieillesse au niveau du seuil de pauvreté.
Il veut assurer le financement durable des régimes de retraites solidaires, intergénérationnelles et par répartition en mettant à contribution des revenus financiers des entreprises : augmentation du nombre de cotisants et de l’assiette des cotisations et de leur taux, fin des exonérations fiscales pour les régimes de retraite par capitalisation.