Article écrit le 01/06/2018
En 2017, le nombre des transactions, les surfaces vendues et la valeur du marché des bois et forêts atteignent des niveaux inédits, tandis que le prix moyen de l’hectare est pratiquement stable (+ 0,2 %).
Les bois et forêts, une valeur refuge qui continue sa croissance régulière
Pour la 23e année consécutive, la Société Forestière et la Fédération Nationale des Safer (Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural) viennent de présenter l’Indicateur du marché des forêts en France.
Depuis 20 ans, le marché forestier est stable, insensible aux crises économiques et financières et à la faiblesse des taux d’intérêt. Cela explique son statut de valeur refuge et l’attrait des français pour ce type de placement tangible. En 2017, c’est un marché qui montre toujours des signes de bonne santé.
Le prix moyen de l’hectare reste stable
Après une hausse de 2% en 2015, et de 2.1% en 2016, le prix de l’hectare de forêt s’est stabilisé à 4 100 euros en 2017 (+0.2%) . Cette stabilité cache des évolutions contrastées selon les régions forestières. Au-delà du prix moyen, il faut noter que 90% des transactions sont conclues à des prix compris entre 630 et 12 200 euros par hectare, dépendant des régions et de la qualité des biens mis sur le marché.
Évolution du prix moyen d’un hectare
Une année record en nombre de transactions
Le nombre de transactions augmente encore en 2017 (+ 5,5%, soit 18 470 transactions), toujours porté par le dynamisme du marché des forêts de 1 à 10 hectares. Le dynamisme de ce marché, essentiellement local, peut s’expliquer par la recherche de parcelles à usage de loisirs ou de bois de chauffage. Depuis 2016, le plafonnement des émoluments des notaires, destiné à augmenter les mises en vente pour lutter contre le morcellement, contribue peut-être à cette tendance. La surface totale vendue progresse de 9,1% et atteint 130 900 hectares (+ 10 900 hectares), tirée par le marché des forêts de plus de 100 hectares.
Les surfaces acquises par les personnes morales privées au plus haut
Les acquisitions des personnes morales privées (agricoles, forestières ou institutionnelles, y compris groupements fonciers) progressent de 14% et atteignent 49 200 hectares, soit 38% du total de la surface du marché. Ce niveau inédit dépasse pour la première fois celui des particuliers non agricoles (36%), également en hausse.
Comment faire pour investir dans les bois et forêts ?
Investir dans les Bois et Forêts ne s’improvise pas : choix du type de forêt (résineux, chênes, hêtres, etc), emplacement (près d’un réseau de transport), gestion et exploitation du domaine, vente et distribution du bois … Un investissement forestier demande une expertise qui n’est pas forcément à la portée de tout le monde. C’est pourquoi il est vivement recommandé aux particuliers de ne pas investir directement dans un domaine forestier, mais plutôt de passer par un Groupement Foncier Forestier (GFF) qui prendra en charge l’ensemble de ces points.
Ensuite, le recours à un conseiller en gestion de patrimoine est également recommandé car l’investissement en GFF soulève des questions d’ordre technique, financier et fiscal. En effet, l’investissement forestier peut vous permettre de réduire votre impôt sur la fortune immobilière (IFI). Il peut vous permettre également de vous constituer un patrimoine pérenne dans le temps que vous pouvez ensuite transmettre à vos héritiers en bénéficiant d’une exonération (partielle) de droits de succession.
Pourquoi investir dans les bois et forêts ?
Placement tangible au rendement stable et déconnecté des marchés financiers, secteur d’avenir, avantages fiscaux (impôt sur le revenu, IFI, droits de succession), l’investissement dans les bois et forêts a de quoi séduire de nombreux investisseurs. En savoir plus.
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