Article écrit le 03/11/2019 – Par MINGZI – Crédit photo : 123RF
Considéré comme un des pays les plus stables d’Amérique latine, le Chili connait pourtant la pire crise sociale de son histoire depuis le retour de la démocratie en 1990. Si les émeutes ont été déclenchées par la hausse du prix du ticket de métro, les causes de cette crise sont bien plus profondes.
la conquête espagnole
Le Chili est un pays à la géographie particulière (une longue bande verticale de 4 300 km qui part du Pérou jusqu’au Cap Horn), découvert par Magellan en 1520 et la conquête espagnole du 16ème siècle. Malgré une indépendance acquise en 1818, les périodes de stabilité politique se croisent avec des épisodes tragiques, dont une guerre civile de 1891 à 1925 et le coup d’État militaire de Pinochet (1973 – 1988).
Le retour de la démocratie en 1988 a fait croire que le Chili était devenu une économie moderne
Le PIB est passé de 30 milliards en 1990 à 277 milliards en 2017 et le PIB par habitant de 2 300 $ à 15 300 $.
L’inflation est maitrisée à 2,5% en 2018 et le chômage est bas à 6,7%.
L’État est peu endetté : la dette publique atteint 25% du PIB.
Les ressources minières (1er rang mondial pour le cuivre), agricoles, pêche et forestières sont très importantes.
Le Chili connait une période de stabilité politique et devient membre de l’OCDE en 2009.
Une révolte sociale car le Chili ressemble à une hacienda de l’empire espagnol
Si la hausse du prix du ticket de métro a déclenché des émeutes et une crise sociale sans précédent, les causes sont plus profondes.
Certes, avec seulement 18 millions d’habitants, l’économie chilienne dispose de peu de moyens, mais ce sont les inégalités d’accès à l’éducation, à la santé, le manque d’infrastructures et la corruption qui sont responsables de cette situation, résumée par 3 chiffres :
- 1% des plus riches représente 26% du PIB
- 20 familles détiennent les 100 plus grandes entreprises
- les inégalités sont supérieures de 65% à la moyenne de l’OCDE
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