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Investissement locatif : choisir entre location saisonnière ou location longue durée

Article écrit le 01/09/2021 – Par MINGZI – Crédit photo : Fotolia

Dans le cadre d’un investissement locatif, vous pouvez décider de mettre votre bien en location saisonnière ou bien en location longue durée. Quels sont les avantages et les inconvénients de chacune de ces deux solutions ?

La location saisonnière

Location courte durée : quels avantages et quels inconvénients ?

Avec la location saisonnière, le loyer est demandé à la semaine. Cela permet d’obtenir un loyer plus élevé qu’avec une location longue durée, facturée au mois. La location courte durée peut donc paraitre plus rentable. Mais cela n’est pas si sûr … Il faut en effet tenir compte du fait que la location saisonnière expose à un risque de vacance locative plus élevé qu’avec la location longue durée, un risque qui dépend notamment de l’attractivité touristique du bien.

La location saisonnière peut se révéler tout particulièrement judicieuse si vous souhaitez profiter ponctuellement du logement quelques semaines par an par exemple.

En revanche, proposer un logement en location courte durée s’accompagne de coûts et contraintes supplémentaires. Cette formule nécessite de louer le logement meublé. Il faut donc prévoir un budget pour l’équiper et renouveler régulièrement les éléments usés ou détériorés. Par ailleurs, l’usure d’un logement proposé en location saisonnière est souvent plus rapide que celle d’un logement loué sur le long terme, en raison du nombre plus important de locataires qui se succèdent. Il faut également  prévoir du temps ou un budget pour prendre en charge la logistique autour de la location saisonnière : remise de clefs, changement du linge, ménage du bien après chaque locataire …

Il convient enfin de se renseigner sur la législation propre à la commune où se situe votre logement concernant la location saisonnière. En effet, de plus en plus de municipalités encadrent cette modalité de location afin de faire freiner la diminution de l’offre locative longue durée.

Location saisonnière : quelle fiscalité ?

Les revenus issus de la location saisonnière sont soumis à l’impôt sur le revenu selon le régime de la location meublée. Les modalités d’imposition dépendent du montant de vos recettes annuelles :

  • Pour des recettes annuelles inférieures à 72.600 € HT, vous pouvez opter pour le régime réel ou le régime dit « micro-BIC ». Ce dernier, plus simple, permet de bénéficier d’un abattement automatique de 50 % sur vos revenus locatifs.
  • Pour des recettes annuelles égales ou supérieures à 72.600 € HT, vous devez opter pour le régime réel et pouvez déduire l’ensemble de vos charges selon les dépenses réellement engagées

 

Vous également acquitter la taxe foncière, la taxe d’habitation et la taxe sur les ordures ménagères. Attention, certaines communes, dans lesquelles le marché immobilier est très tendu, ont mis en place une surtaxe d’habitation.

La location longue durée

Location longue durée : quels avantages et quels inconvénients?

Si la location longue durée propose un rendement locatif potentiellement inférieur à celui de la location saisonnière, elle permet en contrepartie de bénéficier d’une source de revenus plus stable et plus pérenne. La visibilité sur les revenus locatifs à venir est meilleure : un bail d’habitation pour la résidence principale est en effet conclu pour une période de 3 ans pour une location vide et 1 an pour une location meublée. Bien que le départ de votre locataire avant l’échéance du bail soit possible, en Ile de France la durée moyenne d’occupation d’un logement du parc locatif privé est de 7 ans (d’après la dernière Enquête logement de l’Insee de 2013). Cette durée d’occupation vous permet aussi de limiter les coûts engendrés par la recherche d’un locataire (frais d’agence, rédaction du bail, etc.).

En revanche, donner son congé à un locataire longue durée pour libérer le bien, nécessite certaines formalités et du temps.

Le propriétaire peut parfois être confronté à des loyers impayés. Les taux d’impayés sont en moyenne de 2,9 % d’après la dernière Enquête logement de l’Insee de 2013. Pour s’en prémunir, il est possible de souscrire une garantie loyers impayés. En cas de loyers impayés, l’Agence départementale pour le logement (ADIL) a mis en place un numéro Vert SOS loyers impayés (0805 160 075). Les conseillers vous informent gratuitement sur les démarches à réaliser.

Location longue durée : quelle fiscalité ?

Si vous louez votre bien non meublé, les revenus sont soumis à l’impôt sur le revenu sous le régime des revenus fonciers :

  • Si les revenus locatifs sont inférieurs à 15.000 € par an, vous pouvez choisir entre le régime réel et le régime micro-foncier. Plus simple, le régime micro-foncier vous permet de bénéficier d’un abattement automatique de 30 % sur vos revenus locatifs.
  • Si les revenus locatifs sont supérieurs à 15.000 € par an, vous êtes soumis au régime réel. Ce régime vous permet de déduire de vos revenus fonciers vos charges selon les dépenses que vous avez réellement engagées au cours de l’année fiscale.

 

Si vous louez votre bien meublé, leur modalité d’imposition dépend du montant de vos recettes annuelles :

  • Pour des recettes annuelles inférieures à 72.600 € HT, vous pouvez opter pour le régime réel ou le régime dit « micro-BIC ». Ce dernier, plus simple, permet de bénéficier d’un abattement automatique de 50 % sur vos revenus locatifs.
  • Pour des recettes annuelles égales ou supérieures à 72.600 € HT, vous devez opter pour le régime réel et pouvez déduire l’ensemble de vos charges selon les dépenses réellement engagées

 

Enfin, que le bien soit loué meublé ou non meublé, la taxe d’habitation et la taxe sur les ordures ménagères sont à la charge de votre locataire. Vous devez en revanche vous acquitter de la taxe foncière.