Article écrit le 23/05/2017
Véritable valeur refuge, le marché forestier est resté relativement stable sur les vingt dernières années. En 2016, c’est un marché qui montre toujours des signes de bonne santé : les volumes des transactions et le prix moyen des forêts continuent leur hausse.
Evolution du prix de l’hectare de forêt
(Source SAFER)
Pour la 22e année consécutive, la Société Forestière et la Fédération Nationale des Safer (Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural) présentent l’Indicateur du marché des forêts en France.
Le prix moyen des forêts progresse de 2,1%
Depuis 20 ans, le marché forestier est stable, insensible aux crises économiques et financières et à la faiblesse des taux d’intérêts. Cela explique son statut de valeur refuge et l’attrait des français pour ce type de placement tangible.
En 2016, le marché des forêts continue sa progression : après une hausse de 2% en 2015, le prix de l’hectare de forêt a augmenté de 2,1% en 2016 à 4 100 €/ha.
Derrière cette hausse globale du marché, deux tendances se dessinent : la poursuite de la progression des ventes de 1 à 10 ha et la stabilité des ventes de plus de 100 ha. En effet, le marché des forêts de plus de 100 ha est structurellement restreint et peine à satisfaire la demande.
À noter également, une forte augmentation des achats de forêts par les personnes morales privées (agricoles et forestières, mais aussi institutionnelles, etc.). Les surfaces acquises sont en hausse de 30% par rapport à 2015 et ont atteint leur plus haut niveau de l’avant-crise financière (2007-2008). Elles représentent 36 % de la surface du marché. Ceci confirme un intérêt certain des investisseurs institutionnels, que ce soit pour eux ou pour leur clientèle, de détenir des forêts qui sont des biens réels et produisent du bois, matériau d’avenir écologique et renouvelable.
Comment faire pour investir dans les forêts quand on est un particulier ?
Investir dans les Bois et Forêts ne s’improvise pas : choix du type de forêt (résineux, chênes, hêtres, etc), emplacement (près d’un réseau de transport), gestion et exploitation du domaine, vente et distribution du bois … Un investissement forestier demande une expertise qui n’est pas forcément à la portée de tout le monde. C’est pourquoi il est vivement recommandé de ne pas investir directement dans un domaine forestier, mais plutôt de passer par un Groupement Foncier Forestier (GFF) qui prendra en charge l’ensemble de ces points.
Ensuite, le recours à un conseil en patrimoine est également recommandé car l’investissement en GFF soulève des questions d’ordre technique, financier et fiscal. En effet, l’investissement forestier peut vous permettre de réduire votre impôt sur le revenu ou votre ISF. Il peut vous permettre également de vous constituer un patrimoine pérenne dans le temps que vous pouvez ensuite transmettre à vos héritiers en bénéficiant d’une exonération (partielle) de droits de succession.
Attention aux intermédiaires peu scrupuleux
Suite à la crise de 2008 et face au faible rendement des actifs sans risque (livrets, fonds euros de l’assurance vie, PEL) de nombreux épargnants se sont tournés vers des placements plus tangibles comme les forêts, le vin, les diamants, les timbres, les oeuvres d’art, les panneaux photovoltaïques, les manuscrits, etc.
Mais ces derniers temps, parmi les offres et les intermédiaires sérieux, se sont multipliés des offres frauduleuses et des intermédaires peu scrupuleux, mettant en avant des rendements trompeurs et occultant le risque. À l’arrivée, les rendements peuvent être loin des niveaux annoncés et les épargnants sont parfois dans l’impossibilité de récupérer leurs fonds.
C’est pourquoi, l’AMF (Autorité des Marchés Financiers), le gendarme de la Bourse, vient de renforcer les contrôles sur les placements dits atypiques (diamants, vins, art, timbres, forêts, etc) afin de mieux protéger les épargnants.
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