Article écrit le 28/10/2018 – Par Myriam Souveton – Crédit photo : Fotolia
Urbanisation, croissance démographique et industrialisation pèsent sur les ressources naturelles en eau. Garantir l’accès à l’eau en quantité et en qualité est devenu un enjeu stratégique pour les pays. Ceux-ci s’appuient de plus en plus sur des entreprises privées pour gérer le cycle de l’eau.
L’eau, une ressource renouvelable mais pas infinie
L’eau est une ressource naturelle indispensable à l’homme. Elle est renouvelable mais n’est pas infinie. L’eau douce ne représente que 3% de l’eau de notre planète et une grande partie n’est pas directement utilisable : près de 69,5% se trouve sous forme de glace et 30% est située sous terre.
L’urbanisation, la croissance démographique et l’industrialisation sont trois phénomènes qui pèsent lourd sur la consommation et les ressources en eau. Selon le dernier rapport de l’ONU, la population mondiale s’élève actuellement à 7.6 milliards et devrait atteindre 9.8 milliards en 2050. L’urbanisation et l’amélioration du niveau de vie se traduiront par une plus grande consommation d’eau par habitant. Cette tendance est particulièrement marquée dans les pays émergents.
Garantir l’accès à l’eau en quantité et en qualité est devenu un enjeu stratégique
Par exemple, l’essor économique en Chine a provoqué un assèchement de ses nappes phréatiques et la pollution de ses cours d’eau. Les grandes villes sont parfois obligées d’acheminer de grandes quantités d’eau depuis d’autres régions de Chine, créant des difficultés d’approvisionnement pour l’ensemble du pays. Cela a poussé le gouvernement chinois à mettre en place un plan d’investissement massif dans le traitement de l’eau.
Dans certaines régions des États-Unis, en Californie par exemple, l’accès à l’eau devient problématique. En Europe, les infrastructures sont vieillissantes et les normes de qualité de l’eau de plus en plus strictes.
Un marché mondial qui pourrait atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici à 2025
Confrontés à des contraintes budgétaires et/ou des infrastructures vieillissantes, les gouvernements sont de moins en moins aptes à apporter les réponses à ces besoins et font de plus en plus appel à des entreprises privées pour gérerle cycle de l’eau. Celles-ci sont donc amenées à jouer de plus en plus important dans des domaines comme les infrastructures de distribution, le traitement des eaux usées, les équipements et la technologie (vannes, pompes, systèmes de traitement de l’eau, systèmes d’irrigation), la qualité et l’analyse (produits et services de contrôle et de test de la qualité de l’eau par exemple)
Ces entreprises devraient à la fois profiter de la hausse des investissements et de l’augmentation de la part qui leur est accessible.
Le marché mondial de l’eau représente aujourd’hui environ 600 milliards de dollarset devrait atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici à 2025. Par ailleurs, les actions du secteur de l’eau ont progressé de +44% sur les 5 dernières années.
Comment investir dans le secteur de l’eau ?
Les particuliers peuvent bien sûr investir directement dans des entreprises qui œuvrent dans ce secteur comme par exemple Veolia, Suez, Xylem en France, Danaher, American water aux Etats-Unis.
Ils peuvent également investir via des fonds dits thématiques qui permettent de miser sur des entreprises du secteur de l’eau partout dans le monde. Des gestionnaires d’actifs comme Pictet, BNP Paribas ou encore Amundi proposent ce type de fonds par l’intermédiaire de conseillers en gestion de patrimoine.
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