Article écrit le 16/06/2017
Pour les non-initiés, le marché de l’art peut sembler inaccessible. Mais contrairement aux idées reçues, l’investissement dans l’art ne se résume pas aux prestigieuses ventes aux enchères Christie’s ou Sotheby’s. Avec internet, les solutions pour démocratiser l’achat d’œuvres d’art se sont multipliées. Nous avons demandé à Mathilde Le Roy, fondatrice de KAZoART, une galerie d’art en ligne de nous expliquer comment ces sites contribuent à rendre l’acquisition d’œuvres d’art plus accessible.
Pourquoi avoir lancé un site de vente d’art en ligne ?
Mathilde Le Roy : En 2015, je suis partie d’un double constat. Du côté des artistes, il y avait une réelle difficulté à trouver de la visibilité et de la reconnaissance auprès des galeristes. Du côté des amateurs d’art, il y avait une certaine réticence à pousser la porte des galeries.
J’ai créé KAZoART pour permettre aux artistes et aux amateurs de se rencontrer. Mais au-delà du site internet marchand, KAZoART est une galerie d’art qui sélectionne, accompagne et met en valeur les artistes qu’elle choisit tout en accompagnant les amateurs d’art et collectionneurs dans leur apprentissage de l’art contemporain et de l’achat d’œuvres d’art.
Mathilde Le Roy – Fondatrice de KAZoART
À quel type de clients vous adressez-vous ?
Mathilde Le Roy : Notre leitmotiv est de rendre l’art abordable. Avec un catalogue varié, tant par les techniques proposées que par les formats ou les tarifs, nous nous adressons à tous les amateurs d’art et les collectionneurs qu’ils soient débutants ou non.
Les personnes qui achètent une œuvre sur KAZoART n’ont pas besoin d’être expertes en art ; elles sont guidées tout au long de leur parcours par des conseillers et peuvent affiner leur recherche grâce à des filtres (par prix, techniques, formats,…).
Nous proposons également un blog sur l’art contemporain avec de nouveaux articles chaque semaine pour mettre en avant des coups de cœur, des sélections, des actualités et conseils.
En plus des particuliers, nous nous s’adressons également aux entreprises qui souhaitent acheter des œuvres d’art en proposant des solutions clés en main, du conseil à l’achat et l’accrochage dans les bureaux. En achetant l’œuvre d’un artiste vivant, les entreprises bénéficient d’avantages fiscaux (défiscalisation avec l’achat d’œuvre d’art = déduction du résultat imposable de 20% par an pendant 5 ans).
Comment sélectionnez-vous les artistes ?
Mathilde Le Roy : Nous avons une ligne artistique guidée par un comité d’experts du monde de l’Art. Les 2 principaux critères de sélection se portent sur le savoir-faire, mais aussi la proposition artistique originale de l’artiste.
Il y a plus de 400 artistes émergents sur KAZoART, des talents dénichés en France et plus largement en Europe. Ce sont uniquement des artistes non représentés en galerie et non cotés.
Danse chaotique – 67 poses
Qu’est-ce que votre site apporte de plus qu’une galerie d’art « classique » ?
Mathilde Le Roy : Du côté des amateurs d’art, l’accessibilité sans aucune hésitation : plus de 10 000 œuvres d’art, 400 artistes émergents, 10 techniques et des gammes de prix allant de moins de 100 euros à plus de 5000 €.
KAZoART permet aux amateurs d’art d’acheter directement auprès des artistes, sans intermédiaire. Le concept est donc différent d’une galerie traditionnelle, qui prend entre 50 et 70% de commission sur la vente d’une œuvre. Cela garantit aux artistes une part plus importante de revenus … Et aux amateurs des prix justes et accessibles !
Quelles peuvent être les réticences des clients ? Comment y répondez-vous ?
Mathilde Le Roy : Certains acheteurs souhaiteraient parfois voir l’œuvre avant de passer commande. Comme elles sont vendues en ligne, en direct depuis les ateliers des différents artistes, cela est impossible. Pour les aider à se projeter, nous leur proposons en un clic de mettre en scène les œuvres choisies dans différents types d’intérieurs.
Les acheteurs ont également la possibilité de retourner gratuitement l’œuvre achetée dans un délai de 30 jours si elle ne convenait pas. À compter de leur achat, ils disposent d’une période d’essai d’un mois pour « tester » l’œuvre chez eux. Ce service est un vrai plus pour nos clients. Depuis la création de KAZoART, aucune œuvre n’a été retournée et nous nous réjouissons de ce taux de satisfaction de 100%.
Par ailleurs, trois critères garantissant aux acheteurs qualité, sérieux et accessibilité nous semblent également indispensables : nous offrons les frais de livraison, nous fournissons un certificat d’authenticité au moment de l’achat et nous assurons le paiement en ligne sécurisé.
Oeuvre en situation
Selon vous, peut-on attendre un retour sur investissement lorsqu’on achète une œuvre d’art ?
Mathilde Le Roy : L’achat d’une œuvre d’art doit rester avant tout un acte simple et authentique, où l’amateur d’art se fie d’abord à son instinct et à son propre goût. Il n’y a pas de doute à avoir si on est touché par une œuvre. Un bon achat est avant tout un achat coup de cœur, pour lequel on se fait plaisir !
Sur KAZoART, nous ne sélectionnons que des artistes émergents, non cotés et non représentés en galerie. Cela garantit à nos acheteurs des tarifs accessibles, mais aussi de belles opportunités… surtout lorsque l’œuvre achetée voit la cote de son auteur grimper au fil des années.
Qu’en pensent les artistes ?
« Proposer ses œuvres à la vente en ligne est une magnifique opportunité de donner à voir son travail de par le monde ! Le web, incontournable aujourd’hui pour l’artiste qui vit avec son temps, est une vitrine formidable, permettant aux collectionneurs de découvrir de nouveaux talents qu’ils n’auraient peut-être jamais croisés de leur vie, et aux créateurs de se faire entendre et reconnaître au-delà de leur atelier. Et ceci en un clic ! » – Marie Donnève
« KAZoART donne une chance aux jeunes artistes et pas forcément issus des Beaux-Arts ou autres institutions. » – Dainche
« C’est une porte ouverte sur un public qu’on n’atteint pas quand on travaille dans son studio ou son atelier. C’est un travail collaboratif intéressant qui nous permet en tant qu’artistes de montrer ce que l’on fait. » – Piloro