Article écrit le 02/08/2019 – Par Mingzi – Crédit photo : Fotolia
En 2017, la moitié des salariés ont accès à au moins un dispositif de participation, d’intéressement ou d’épargne salariale. Ces sommes représentent un montant moyen de 2 512 euros par salarié bénéficiaire.
La Direction de la recherche du ministère du Travail (Dares) vient de publier un état des lieux de l’épargne salariale en 2017. Un bon point de référence pour la loi Pacte, promulguée en mai dernier, dont un des objectifs est de développer l’épargne salariale.
Les dispositifs d’épargne salariale
L’épargne salariale, l’intéressement et la participation sont des dispositifs qui permettent à une entreprise d’associer ses salariés aux bons résultats de la société. L’intéressement consiste à verser à chaque salarié une part sur les résultats de l’entreprise. Sa mise en place est facultative. La participation est un dispositif prévoyant la redistribution d’une partie des bénéfices de l’entreprise au profit des salariés. Elle est obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés.
Le salarié peut décider de percevoir directement ces sommes ou bien de les placer sur son PEE (Plan Épargne Salariale) ou son PERCO (Plan d’Épargne pour la Retraite Collectif, si l’entreprise en propose un).
Si cela est prévu par l’accord d’entreprise, celle-ci peut verser un abondement qui peut aller jusqu’à 3 fois le montant que le salarié a lui-même versé (dans la limite de 3 138 € ou de 5 021 € si le salarié investit dans des actions émises par son entreprise).
La moitié des salariés ont accès à au moins un dispositif d’épargne salariale
En 2017, 50% des salariés du secteur marchand non agricole, soit 8,8 millions de salariés, ont accès à au moins un dispositif de participation, d’intéressement ou d’épargne salariale.
Le PEE, qui couvre 43% des salariés et sert de support principal de versement des primes de participation et d’intéressement, demeure le plus répandu. Il capte 68% des sommes versées provenant de la participation et de l’intéressement.
La participation aux résultats de l’entreprise est le deuxième dispositif le plus répandu (38%), car elle est obligatoire pour les entreprises de 50 salariés ou plus. Vient ensuite l’intéressement qui concerne 33% des salariés. Enfin, le Perco couvre 22% des salariés du privé.
Une présence concentrée dans les moyennes et grandes entreprises
La participation, l’intéressement et l’épargne salariale sont surtout présents dans les grandes ou les moyennes entreprises. En 2017, la proportion de salariés couverts par au moins un dispositif varie de 11% dans les entreprises de 1 à 9 salariés à 86% dans les entreprises de 1 000 salariés ou plus.
La proportion de salariés ayant accès à la participation s’élève nettement à partir du seuil de 50 salariés, au-delà duquel sa mise en place devient obligatoire. Le taux d’accès passe ainsi de 4% pour les entreprises de 10 à 49 salariés à 39% pour les entreprises de 50 à 99 salariés.
Un montant moyen de 2 512 euros par salarié
Parmi les 8,8 millions de salariés couverts par au moins un dispositif d’épargne salariale, 85% perçoivent une prime au titre de la participation, de l’intéressement ou de l’abondement sur plans d’épargne, pour un montant total de 19 milliards d’euros bruts.
Dans les entreprises de 10 salariés ou plus, ces sommes représentent un montant moyen de 2 512 euros en 2017 par salarié bénéficiaire. Il progresse de 151 euros par rapport à 2016 (+6,4% après +2,0% en 2016).
Le montant moyen des primes d’intéressement s’établit à 1 828 euros et à 1 398 euros pour la participation. L’abondement moyen sur plan d’épargne salariale reste nettement plus faible que les autres primes : 724 euros sur les PEE et 556 euros sur les Perco.
36 % des salariés couverts par au moins un dispositif bénéficient à la fois d’une prime de participation et d’intéressement en 2017. Le nombre de bénéficiaires des deux primes augmente fortement en 2017 (+6% par rapport à 2016). Le montant moyen perçu est alors de 3 367 euros.
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