Article écrit le 20/10/2019 – Par MINGZI – Crédit photo : 123RF
Pour 2019, faut-il continuer à effectuer ses versements sur son PERP ou bien faut-il ouvrir un PER ?
L’entrée en vigueur du PER le 1er octobre 2019 ne met pas fin au PERP. Les PERP seront fermés à la commercialisation à partir du 1er octobre 2020, mais les versements sur les contrats existants demeureront toujours possibles. Par ailleurs, les titulaires d’un PERP peuvent dès maintenant transférer l’épargne de leur contrat vers un PER.
Pour 2019, faut-il continuer à effectuer ses versements sur son PERP ou bien faut-il ouvrir un PER ?
PER : qu’est ce qui change par rapport au PERP ?
Du point de vue de l’épargnant, les changements sont plutôt positifs car le PER offre plus de souplesse que le PERP.
L’épargne versée sur un PERP est en principe bloquée jusqu’à l’âge de la retraite, mais il est prévu des cas de sortie anticipée qui permettent de débloquer l’épargne. Le PER offrira un cas de déblocage supplémentaire par rapport au PERP, pour l’achat de la résidence principale.
Au moment de la retraite, le PERP prévoit une sortie en rente viagère ou bien la possibilité de débloquer 20% de l’épargne sous forme de capital. Il est également possible, sous certaines conditions, de récupérer la totalité de l’épargne sous forme de capital pour l’achat sa résidence principale. Avec le PER, le titulaire pourra librement choisir de disposer de son épargne en rente ou en capital, en une fois ou de manière fractionnée.
Les sommes versées sur un PERP sont déductibles de l’assiette de l’impôt sur le revenu (dans la limite du plafond prévu). Avec le PER, le titulaire bénéficiera de cette déductibilité dans les mêmes conditions que le PERP, ou bien il pourra, s’il le souhaite, choisir de ne pas déduire les sommes versées. Ce choix aura alors un impact sur la fiscalité de l’épargne à la sortie du PERP. Ainsi, les sommes versées ayant donné lieu à déduction d’impôt à l’entrée seront fiscalisées. Pour les sommes qui n’ont pas donné lieu à déduction, l’imposition ne portera que sur les produits du capital.
Versements 2019 : PERP ou PER ?
Avec l’entrée en vigueur de l’impôt à la source et l’année blanche, le gouvernement a mis en place une mesure anti-optimisation pour éviter que les épargnants ne diminuent ou ne stoppent les versements sur leur PERP en 2018.
La mesure prévoit que si le montant des versements effectués en 2018 sur un PERP est inférieur au montant des versements effectués en 2017 et s’il est également inférieur au montant des versements effectués en 2019, alors le montant des sommes déductibles en 2019 sera égal à la moyenne des versements de 2018 et 2019.
En terme d‘optimisation fiscale, pour les personnes qui ont moins versé sur leur PERP en 2018 qu’en 2017, il convient donc de ne pas verser plus en 2019 qu’en 2018. Par exemple : pour 1 000 euros versés en 2017, 0 euro versé en 2018 et 1 000 euros versés en 2019, le montant déductible en 2019 est de 500 euros. De ce point de vue, l’ouverture d’un PER en 2019 peut présenter un intérêt puisque les sommes versées sur un PER en 2019 sont intégralement déductibles (dans la limite des plafonds prévus).
Dans tous les autres cas, il convient de ne pas se précipiter. Tout d’abord parce que tous les acteurs du marché n’ont pas encore commercialisé leur PER et qu’il est encore un peu tôt pour comparer les offres entre-elles. Ensuite, parce qu’il sera toujours possible de transférer l’épargne d’un PERP vers un PER. Dans ce cas toutefois, deux points d’attention :
- les frais de transfert sont nuls si le PERP a 10 ans ou plus, mais ils peuvent aller jusqu’à 5% du montant de l’épargne transférée si le PERP a moins de 10 ans
- il convient de bien comparer les caractéristiques et différences entre le nouveau PER et le PERP transféré, afin de s’assurer de ne pas y perdre
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