Article écrit le 05/05/2019 – Crédit photo : Fotolia
Selon les professionnels du secteur, les taux d’emprunt immobiliers ont baissé en avril pour atteindre leur plus bas historique depuis 2016. À quel taux pouvez-vous emprunter selon votre profil ? Faut-il renégocier votre prêt ? Si oui, les dix conseils à suivre avant de se lancer.
Les taux des crédits immobiliers au plus bas depuis 2016
Selon les professionnels du crédit immobilier, les taux d’emprunt ont baissé en avril pour atteindre leur plus bas historique depuis 2016. En effet, les banques compenseraient le retard pris dans leurs objectifs commerciaux à cause du ralentissement de l’activité de ce début d’année.
Pour Meilleurtaux.com, en moyenne les intérêts sont de 0,85% à 10 ans et de 1,14% sur 15 ans. Pour les financements plus longs, les taux se situent à 1,25% sur 20 ans et 1,40% sur 25 ans.
Si ces conditions sont attractives, elles le sont encore plus pour certains profils de ménages que les banques souhaitent attirer et fidéliser. Ceux-ci peuvent espérer obtenir des taux proches voire inférieurs à 1% sur 20 ans. Ménages aisés, cadres, professions libérales, hauts fonctionnaires et jeunes actifs, selon Vousfinancer.com, ces profils peuvent espérer emprunter à 0,6% sur 15 ans, 0,85% sur 20 ans et 1,1% sur 25 ans.
« Actuellement, plus que jamais, on constate à quel point les taux proposés par nos partenaires bancaires sont un élément clé dans leur stratégie de conquête de nouveaux clients… Une banque nationale, avec des taux au-dessus du marché vient de les baisser, mais uniquement pour les clients à hauts revenus, une autre les a encore diminués sur toutes les durées mais uniquement pour les clients avec de l’apport. Si les taux sont au plus bas, les banques restent sélectives car elles veillent à leur rentabilité, nécessairement plus faible sur le crédit immobilier uniquement quand elles prêtent à moins de 0,5% ou 1% » explique Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer.
Faut-il renégocier son prêt immobilier ?
Avec des niveaux de taux aussi bas, renégocier son prêt devient de nouveau intéressant. Les professionnels du secteur estiment qu’il est possible de réaliser des économies de plusieurs milliers d’euros sur les contrats signés avant la mi-2016.
Selon Meilleurtaux.com, un différentiel d’au moins un point entre le taux du contrat initial et le taux actuel est nécessaire. Cet écart peut être réduit à 0,70 point si l’emprunt est dans les premières années de remboursement, ou que le capital restant dû est encore important.
À cela peut également s’ajouter un gain supplémentaire si vous en profitez pour changer d’assurance de prêt. En effet, depuis 2018, chaque année, il est possible de résilier son assurance de prêt pour une assurance moins chère à condition que cette dernière propose une couverture au moins équivalente.
Dix conseils pour renégocier son crédit
Si vous comptez profiter de ces taux historiquement bas pour renégocier votre prêt immobilier, Vousfinancer.com livre les dix conseils à suivre avant de se lancer :
- Commencer par solliciter sa propre banque pour renégocier le taux de son crédit
- En cas de refus, mettre en concurrence les banques pour faire racheter son prêt et obtenir le taux le plus avantageux
- S’assurer qu’il y ait un écart de 0,70% à 1% minimum entre son taux et les taux proposés actuellement
- Être dans le premier tiers de la durée de remboursement de son crédit
- Avoir encore 100 000 € à rembourser minimum
- Bien préparer son dossier de prêt et notamment, demander à sa banque le décompte de remboursement, ce qui peut prendre parfois plusieurs mois
- Avoir conscience des frais engendrés par l’opération (pénalités de remboursement anticipé, frais de dossier et frais de garantie pour le nouveau prêt = au total 3% du capital restant dû environ)
- Diminuer la durée restante de son prêt, plutôt que la mensualité pour maximiser l’économie
- Trouver aussi une assurance de prêt mieux adaptée et/ou plus compétitive
- Prévoir de conserver son bien – et donc son crédit – encore 2 ans minimum car lors d’un rachat, on repart en début de prêt avec, par conséquent, un amortissement plus lent les premières années…
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