Dernière mise à jour le 22/08/2022 – Par MINGZI – Crédit photo : 123RF
Que vous soyez débutant ou plus confirmé, avec un petit ou un gros budget, quels sont les grands principes à respecter pour réussir son investissement en bourse ? Faire un placement boursier suscite de nombreuses questions, par exemple : comment débuter en bourse ? quelle action acheter ? comment acheter des actions ? PEA, compte-titres ou assurance vie : quelle enveloppe choisir pour mon placement en bourse ? faut-il passer par un courtier en bourse en ligne ?… Nous vous donnons les clés pour vous aider à y voir plus clair.
De plus en plus de Français et de débutants investissent en bourse
Avec la persistance des taux d’intérêt à un niveau très bas et la crise sanitaire, les épargnants français ont moins consommé et se sont tournés vers des produits de placement aux perspectives de rendement plus élevées que celles des actifs sans risque.
Les Français sont plus nombreux à investir en bourse, notamment les débutants et les plus jeunes : en 2021, 1,6 million de Français ont été actifs sur les marchés actions, c’est-à-dire plus d’un million de nouveaux investisseurs en trois ans. La valorisation des marchés financiers fin 2021 a favorisé le goût du risque d’investisseurs plus jeunes et moins expérimentés.
Que vous soyez débutant ou plus confirmé, quels sont les grands principes à connaitre pour investir en bourse ?
Sur quoi investir en bourse ?
Les actions
Une action est un titre de propriété qui représente une part du capital de l’entreprise qui l’a émise. Acheter une action revient à détenir une part du capital de cette société. Une action ouvre le droit de voter aux assemblées d’actionnaires et le droit de percevoir des dividendes, versés tous les ans en fonction du résultat de la société.
Le cours de chaque action peut varier à la hausse comme à la baisse, en fonction de l’offre et de la demande. Pour faire une plus-value, il faut vendre l’action à un cours plus élevé que le cours d’achat (tant que ce n’est pas vendu, la plus-value est « virtuelle »).
Les obligations
On distingue deux types d’obligations : les obligations d’État et les obligations d’entreprise (corporate). Pour financer leurs dépenses, les entreprises et les États contractent des emprunts. Acheter une obligation revient donc à prêter de l’argent à un État (l’État français par exemple) ou à une entreprise. Le détenteur de l’obligation reçoit chaque année un taux d’intérêt fixe (appelé coupon) et à l’échéance, il reçoit le remboursement du capital emprunté.
Le taux d’intérêt d’une obligation dépend de la durée de l’emprunt et de la capacité de l’entreprise ou de l’État à honorer ses dettes (cette capacité est évaluée par des sociétés de notations financières indépendantes). Des entreprises jugées en bonne santé payent un taux d’intérêt plus bas, car le risque de défaut de remboursement est très faible. Les entreprises jugées en moins bonne santé payent un taux d’intérêt plus élevé pour compenser la prise de risque.
Les OPC
Il n’est pas facile de savoir quelle action ou obligation acheter et à quel moment l’acheter ou la vendre. Les OPC (organisme de placement collectif) sont des fonds d’investissement qui permettent aux épargnants d’investir dans un portefeuille d’actions et/ou d’obligations. La société de gestion de l’OPC se charge de la composition et du suivi de ce portefeuille.
Chaque fonds suit une stratégie d’investissement particulière en termes de supports (actions, obligations …) de zone géographique (France, Europe, Monde …), de secteur d’activité (industrie, ressource naturelles, services financiers …), de taille d’entreprise (petite, moyenne, grande) …
Ces fonds permettent d’accéder à un investissement déjà diversifié et ainsi limiter les risques.
Les ETF ou trackers
Un ETF (exchange traded funds), également appelé « tracker », est un fonds dont l’objectif est de répliquer le plus fidèlement possible les variations d’un indice boursier (par exemple le CAC 40). Ainsi, si vous souhaitez investir sur le CAC 40 : au lieu d’acheter les 40 actions qui composent l’indice CAC 40, vous n’achetez qu’un seul ETF.
Les ETF sont gérés de façon passive (par opposition aux OPC qui sont gérés de façon active) car ils suivent les fluctuations de leur indice de référence, sans tenter d’obtenir une meilleure performance. L’absence de gestion active permet de réduire considérablement les frais de gestion annuels des ETF qui sont nettement inférieurs à ceux des OPC.
La gestion pilotée
Il n’est pas toujours facile de se lancer sur les marchés financiers et de passer de la théorie à la pratique, soit par manque de temps pour suivre la bourse, soit par manque de connaissances financières. La gestion pilotée est un mode de gestion de plus en plus souvent proposé sur les PEA, comptes-titres ou encore sur les contrats d’assurance vie. C’est une gestion « clé en main » qui consiste à déléguer la gestion de l’épargne à un expert, généralement une société de gestion, qui se charge de choisir les supports et de prendre les décisions d’arbitrages, en fonction de l’évolution des marchés boursiers et du profil investisseur de l’épargnant (prudent, équilibré, dynamique, etc).
PEA, compte-titres, assurance vie : Quel produit pour mes placements en bourse ?
Le compte-titres
Le compte-titres est la solution qui offre le plus de possibilités pour diversifier ses placements en bourse. Il permet d’accueillir des actions, des obligations, des titres cotés ou non cotés, des OPC de toutes sortes, des supports immobiliers, des ETF … l’univers d’investissement est extrêmement large.
L’épargne est disponible et il est possible d’effectuer un retrait à tout moment.
Les gains, plus-values et dividendes issus des supports logés sur le compte-titres sont soumis depuis le 1er janvier 2019 à la flat tax (prélèvement forfaitaire unique de 30 %) ou, si cela est plus avantageux, il est possible d’opter pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu.
Le PEA
Le PEA permet d’accueillir et gérer un portefeuille d’actions d’entreprises françaises ou européennes. En effet, par nature, l’univers d’investissement du PEA est limité aux titres de sociétés qui ont leur siège dans l’Union Européenne ou aux OPCVM investis à au moins 75 % en actions de sociétés de l’Union européenne.
Les versements sur un PEA sont plafonnés à 150.000 euros et à 225.000 euros sur un PEA-PME (dédié aux investissements dans les petites et moyennes entreprises et de taille intermédiaire).
Le PEA bénéficie d’une fiscalité avantageuse : les gains réalisés sur un PEA de plus de 5 ans ne sont taxés qu’à 17,2 % (ils sont exonérés d’impôt mais soumis aux prélèvements sociaux).
Attention, car tout retrait effectué sur un PEA de moins de 5 ans entraine sa clôture.
L’assurance vie
Bien que moins large que celui du compte-titres, l’univers d’investissement de l’assurance vie est très vaste. Les contrats d’assurance vie multisupports, notamment ceux des courtiers en ligne, permettent d’investir sur un large panel d’OPC, des ETF. L’accès aux actions en direct (titres vifs) est plus rare.
Les retraits sur l’assurance vie sont possibles à tout moment.
L’assurance vie bénéficie d’une fiscalité avantageuse : les gains issus d’un contrat d’assurance vie de plus de 8 ans ne sont taxés qu’à 17,2% (prélèvements sociaux) dans la limite de 4.600 euros pour un célibataire et de 9.200 euros pour un couple. Au-delà de ce plafond, ils sont soumis à un impôt forfaitaire de 7,5 %, ce qui porte la taxation totale à 24,7 %.
Quels sont les 4 principes de base à respecter pour investir en bourse ?
Que vous soyez débutant ou plus confirmé, quels sont les principes de base à respecter pour investir en bourse ? Les marchés boursiers peuvent varier fortement à la hausse comme à la baisse. Investir en bourse présente donc des risques de perte en capital. En contrepartie de cette prise de risque, le potentiel de rendement est plus élevé sur le long terme que celui des actifs sans risque. Quels sont les bons réflexes pour limiter ces risques ?
Diversifier son investissement
Le célèbre adage « on ne met pas tous ses œufs dans le même panier » s’applique aussi à l’investissement en bourse. Le principe de la diversification consiste à répartir ses placements sur des actifs de différente nature afin de limiter « la casse » en cas de chute brutale de l’un de ces actifs. Chaque actif a ses temps forts et ses périodes de baisse. La diversification permet de profiter des temps forts tout en limitant l’impact des périodes de baisse.
Avoir un horizon de placement moyen / long terme
Investir en bourse nécessite de pouvoir mobiliser la somme placée sur le long terme (environ 5 ans). En effet, en plaçant une somme dont vous aurez besoin à court terme, vous pourriez vous retrouver dans l’obligation de vendre dans une période de baisse et faire une moins-value. C’est pourquoi il est conseillé de ne placer en bourse que les sommes dont vous n’aurez pas besoin avant plusieurs années. Par ailleurs, un portefeuille boursier a souvent besoin d’un peu de temps avant de se valoriser.
Il est également important de garder la tête froide en cas de baisse et de ne pas paniquer. Les marchés financiers sont sujets à des fluctuations sur le court terme. Placer dans une perspective de long terme permet de se désensibiliser des aléas quotidiens qui affectent le portefeuille en bourse. De plus, les périodes de baisse sont souvent source d’opportunités et il vaut mieux « investir au son du canon et de vendre au son du clairon », c’est-à-dire investir quand les marchés sont bas et vendre quand ils sont hauts.
N’achetez que ce que vous comprenez
Avant de vous lancer en bourse, prenez le temps de bien vous informer sur les différents produits financiers, leur fonctionnement, leurs risques. Outre les actions, les obligations, les OPC ou les ETF, il existe de nombreux produits dérivés parfois très complexes. Aussi, assurez-vous de bien comprendre avant d’investir.. « Achetez seulement des choses que vous serez parfaitement heureux de posséder si les marchés s’effondrent pendant 10 ans » – Warren Buffet – Homme d’affaires et milliardaire.
Fixez-vous un objectif de performance, suivez et parfois arbitrez
Est-il utile de le rappeler ? Pour faire une plus-value, il faut vendre à un cours plus élevé que le cours d’achat. Tant que le titre n’est pas vendu, la plus-value est virtuelle. Aussi, il est nécessaire de suivre de l’actualité économique et financière, l’évolution de votre portefeuille et de savoir vendre. « J’ai fait fortune en vendant toujours un peu trop tôt » James de Rothschild – Banquier
Comment faire un placement boursier ?
Vous avez compris les grands principes à respecter pour investir en bourse et vous souhaitez démarrer. Mais comment faire pour acheter des actions en bourse ou tout autre support ?
Les courtiers bourse en ligne offrent de nombreux services en temps réel et à frais réduits (par rapport à ceux d’une banque traditionnelle) pour investir en bourse. Ils mettent également à disposition de leurs clients des outils d’aide à la décision pour gérer leur portefeuille et proposent des interfaces et des applications digitalisées pour investir. Selon l’AMF, les courtiers en ligne représentent 55 % du marché de l’investissement en bourse fin 2021.
Tous les courtiers en ligne ne proposent pas les mêmes services. Aussi, il est nécessaire de vérifier les possibilités d’investissement proposées avant d’ouvrir un compte (places boursières, type de produits financiers, etc).
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