Article écrit le 24/09/2018
Bercy a présenté ce lundi son projet de loi de Finances pour 2019. Il a été baptisé «Soutenir le travail, investir pour l’avenir» et promet une baisse d’impôts de 6 milliards pour les ménages.
Une baisse globale d’impôts de 6 milliards d’euros pour les ménages
Les ménages devraient bénéficier d’une baisse d’impôts globale de 6 milliards d’euros l’an prochain, après une baisse de deux milliards cette année.
Ces 6 milliards correspondent à la poursuite de la baisse e la taxe d’habitation (3,8 milliards), à la suppression des cotisations salariales pour les actifs (4 milliards), à la baisse de la CSG pour 300 000 retraités annoncée récemment (300 millions), à l’exonération de cotisations sur les heures supplémentaires (600 millions) et à la réforme de « flat tax » sur la fiscalité du capital (300 millions).
La somme s’entend déduction faite de la hausse de la fiscalité énergétique (1,9 milliard d’euros), du prix des paquets de cigarettes (400 millions d’euros), des restrictions du périmètre du Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) (800 millions d’euros).
Au total, Bercy maintient son engagement de réduire le taux de prélèvements obligatoires de 1 point d’ici la fin du quinquennat. De 45.3% du PIB en 2017, l’objectif est de le faire passer à 44.2% en 2019 et à 44.5% en 2022.
Budget 2019 : Travail, investissement et environnement
Travail, investissement et environnement, tels sont les « trois choix structurels » qui ont guidé le budget 2019.
Suppression de cotisations salariales sur les heures supplémentaires à partir de septembre 2019, fin du forfait social (20 %) pour les PME de moins de 250 salariés versant de l’intéressement à leurs salariés … pour Bruno Le Maire, le travail « doit payer ».
Concernant l’investissement, le Ministre de l’économie et des finances a mis en avant la poursuite de la baisse de l’impôt sur les sociétés et le « suramortissement » pour les PME qui investissent dans la transformation numérique.
Enfin, côté de environnement, le Ministre « assume » la hausse de la fiscalité environnementale, soulignant toutefois que la prime à la conversion de vieux véhicules polluants verra ses crédits relevés de 47% l’an prochain et que le chèque énergie pour les ménages en précarité énergétique sera relevé de 150 à 200 euros en moyenne.
Redressement des finances publiques
Le budget 2019 prévoit un déficit de 2,8 % de PIB (soit 98,7 milliards d’euros), après 2,6 % cette année. Bien qu’en légère augmentation, il reste en-dessous de la barre des 3% exigés par l’Union européenne, grâce notamment des 3 milliards d’économies suite à la revalorisation plus faible que prévu de l’aide personnalisée au logement, des allocations familiales et des pensions de retraite. Par ailleurs, le budget prévoit plus de 4 000 suppressions de postes au sein de l’État et des organismes parapublics.
Bruno Le Maire précise que le solde aurait été de 1,9% sans la transformation du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) en baisse directe de charges.
Il est prévu qu’en 2020, le déficit public retombe à seulement 1,4% de PIB et à 0.3% en 2022.
L’ensemble de ces prévisions repose sur une hypothèse de croissance économique de 1,7% en 2019. Le Haut conseil des Finances publiques estime que cette prévision «est plausible».
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