Article écrit le 11/01/2020 – Par MINGZI – Crédit photo : Fotolia
Épisode 6 de notre série sur le Brexit : l’Angletere va t’elle faire de Londres un Singapour mondial ?
Previously on « Brexit » :
Brexit : épisode 1
Le Royaume-Uni : une île perdue entre l’Europe et les Etats-Unis ?
Brexit : épisode 2
Brexit : épisode 3
Brexit : épisode 4
Brexit : épisode 5
Brexit : épisode 6
La sortie vers Singapour
La sortie vers Singapour
MINGZI, qui avait prévu un hard Brexit (voir l’épisode 3 : Le grand bluff), pensait que les Anglais allaient négocier le passeport européen pour devenir une grande Suisse (cf l’épisode 2 : Le plan secret des Anglais) spécialisée autour des activité de la finance.
L’absence de négociation sur le passeport ouvre maintenant l’hypothèse d’un Singapour anglais totalement indépendant de la règlementation européenne.
L’exemple de Singapour : hub financier pour toute l’Asie et 4ème place financière mondiale
1 200 institutions financières
2 700 milliards d’actifs sous gestion
(x 10 en 20 ans)
119 banques étrangères sur 124
Le bilan des banques représente 600% du PIB
et celui des assurances 700% du PIB
Les points forts de Singapour :
- un équilibre entre la stabilité financière et l’innovation
- un environnement règlementaire solide
- des infrastructures de qualité
- des compétences reconnues
- un système éducatif de renommée mondiale
- un intermédiaire entre les investissements étrangers et l’Asie
- une fiscalité compétitive (taux max d’impôt sur les sociétés : 18% et taux max de l’impôt sur le revenu : 20%)
L’Angleterre peut rassembler l’ensemble de ces atouts pour faire de Londres un Singapour mondial
Elle pourrait même remplacer Hong Kong et Singapour et on peut imaginer l’accord du Président des États-Unis pour ce projet, comme pourrait le laisser penser la rencontre récente entre Donald Trump et Boris Johnson.
Malgré le Brexit, les résultats 2019 semblent corrects avec une croissance autour de 1,1% un taux de chômage à 3,8%, une inflation autour de 1,5% de 1,5% et un déficit public qui va s’établir autour de 2%. Attention toutefois à cette transition qui risque de creuser encore les inégalités économiques en Grande Bretagne, et aussi aux réactions de l’Écosse et de l’Irlande car ce sujet n’est pas réglé (cf épisode 4 : Naissance et mort du Royaume-Uni ?).
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