Article écrit le 04/04/2017
Le baromètre des prix de l’immobilier du site meilleursagents.com au 1er Avril 2017 confirme la poursuite de la hausse des prix de l’immobilier résidentiel depuis le début de l’année. Les prix retrouvent en moyenne les niveaux les plus hauts de 2011. L’analyse de Sébastien de Lafond, Président et co-fondateur de MeilleursAgents.com
Taux faibles et élection présidentielle
Malgré une légère hausse en début d’année, les taux de crédit immobilier restent faibles (1,75% sur 20 ans en moyenne). Cela encourage les ménages à passer rapidement à l’action pour profiter de conditions de financement qu’ils risquent de ne pas revoir avant longtemps.
Mais ce mouvement est contrarié par les vendeurs potentiels qui restent dans l’attente du résultat des prochaines élections présidentielles.
Cette demande soutenue face à une offre limitée provoque mécaniquement la hausse des prix. Celle-ci se poursuit à Paris, en banlieue et dans la plupart des grandes villes de France avec quelques excès (Bordeaux : +5,9% depuis le début de l’année !) et quelques baisses sensibles (Montpellier : – 0,5% en mars).
Autres conséquences : les ventes s’accélèrent et le délai moyen entre la mise en vente et la signature du compromis se réduit autour de 35 jours contre près de 70 fin 2014. Les stocks de biens à vendre s’amenuisent et atteignent les niveaux les plus bas depuis 2010, ce qui laisse présager une poursuite de la hausse alors que les taux ne devraient pas trop bouger dans les prochaines semaines.
Les prix retrouvent en moyenne les niveaux des plus hauts de 2011 sans pour autant que l’on puisse parler de surchauffe et encore moins de bulle
Le baromètre des prix de l’immobilier d’avril 2017 de MeilleursAgents est basé sur les promesses de vente signées entre le 1er et le 31 mars 2017 qui se transformeront en actes authentiques dans les 3 prochains mois, ce baromètre est un indicateur avancé de l’évolution des prix de l’immobilier.
Le retour des primo-accédants se confirme notamment sur le marché parisien où les prix des petites surfaces (studios et deux-pièces) progressent de +6,8% depuis un an et de +3,1% depuis le début de l’année.
En province, la plupart des grandes villes voient leurs prix continuer à augmenter. À noter le cas particulier de Bordeaux où l’immobilier devient de moins en moins accessible : avec +1,5% sur le seul mois de mars, la ville a vu ses prix augmenter de +5,9% depuis le début de l’année et de +10% sur les 12 derniers mois.
Les hausses de prix se retrouvent de façon homogène à Paris et en Petite Couronne (+0,3% en mars). La situation est moins linéaire en Grande Couronne où les prix moyens restent stables avec des augmentations en Seine-et Marne (+0,2%) et dans les Yvelines (+0,3%) et des baisses dans l’Essonne et le Val d’Oise (-0,3%).
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