Article écrit le 27/12/2020 – Par MINGZI – Crédit photo : 123RF
Quelles sont les conséquences de la crise sanitaire sur la solvabilité des assureurs ?
Une compagnie d’assurance doit disposer de réserves suffisantes pour honorer les engagements pris vis-à-vis de ses clients en toutes circonstances. Par exemple, un assureur vie s’engage auprès des clients qui placent leur épargne sur le fond en euros d’un contrat d’assurance vie, à garantir le capital et sa disponibilité à tout moment. Dans cet objectif, la règlementation européenne (appelée Solvabilité II) impose aux assureurs le niveau de fonds propres minimum (CSR ou Capital de Solvabilité Requis) qu’ils doivent immobiliser pour couvrir les risques auxquels ils s’exposent et absorber le choc provoqué par un risque majeur (par exemple une crise financière).
La solvabilité des assureurs reste forte
L’ACPR a publié la situation des assureurs soumis à la règlementation Solvabilité II au premier semestre 2020.
La chute des marchés actions provoquée par la crise sanitaire a entrainé une diminution importante de la valeur des titres détenus par les assureurs au premier trimestre 2020. Cette baisse a été en partie compensée au deuxième trimestre, grâce à la reprise des marchés boursiers et aux effets de valorisation sur les obligations. Cette crise n’a pas fait apparaître de tensions sur la liquidité des assureurs qui n’ont pas modifié leurs portefeuilles d’actifs : les titres obligataires représentent toujours près de 60% du portefeuille.
La crise, avec la dégradation des notations des obligations, a cependant eu un impact sur la qualité globale des portefeuilles obligataires des assureurs français : la part des obligations dont la notation est inférieure à BBB- est passée de 0,6 % à 0,9 %.
Bien qu’en diminution, la solvabilité des assureurs reste forte. Le CSR moyen du marché est en diminution, mais il s’établit à 240 % fin juin 2020, alors qu’il s’élevait à 268% fin 2019, après un plus bas niveau à 214 % atteint fin septembre 2019.
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