Article écrit le 17/09/2019 – Crédit photo : Fotolia
La fiscalité du PEA a été allégée en janvier 2019 et la loi Pacte, qui devrait être définitivement votée dans les prochains jours, apporte également quelques améliorations pour le PEA. Avec ces dernières mesures, comment se positionne le PEA par rapport à l’assurance vie ?
Objectifs de placement
Tout d’abord, il est important rappeler que le choix d’une enveloppe fiscale (PEA ou assurance vie) doit se faire au regard des objectifs de placement.
Diversifier et valoriser son épargne
Si l’objectif est de diversifier et/ou faire fructifier son épargne, l’assurance vie permet d’accéder à une palette de supports très large : fonds en euros (sécurisé), des OPCVM de toutes sortes en terme de géographie (France, Europe, Monde, US, Asie, Pays émergents …) et de secteurs d’activité (technologie, santé, matières premières, immobilier). Cette diversité permet de profiter de la hausse des différents secteurs et de réduire l’impact de la baisse d’un secteur en particulier.
Du côté du PEA, l’univers des supports est par définition plus restreint puisque pour être logé sur un PEA, un OPCVM doit être investi à au moins 75% en actions de sociétés de l’Union européenne. Néanmoins, le PEA-PME permet d’accéder à un large choix d’investissement dans les PME, ce qui à l’heure actuelle est encore peu développé sur les contrats d’assurance vie. Par ailleurs, la loi Pacte qui sera bientôt définitivement votée, prévoit d’ouvrir le PEA-PME aux titres émis via des plateformes de crowdfunding.
Préparer la transmission de son patrimoine
L’assurance vie est l’outil idéal pour préparer la transmission de son patrimoine puisqu’il est possible de transmettre jusqu’à 152 500 euros aux personnes de son choix sans payer de droits de succession.
Préparer sa retraite
Le PEA peut s’avérer intéressant au moment du départ à la retraite. S’il est ouvert depuis plus de 8 ans, il est possible de le convertir en rente viagère défiscalisée. Ainsi, vous percevez un revenu à vie exonéré d’impôt sur le revenu. Il reste néanmoins soumis aux prélèvements sociaux (17,2%).
L’assurance vie permet elle aussi de percevoir une rente viagère. Celle-ci est soumise à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux, mais uniquement sur une fraction du montant. Cette fraction est déterminée en fonction de l’âge lors de l’entrée en jouissance de la rente. Par exemple, entre 60 et 69 ans, celle-ci bénéficie d’un abattement de 40%.
Avec l’assurance vie, il est également possible d’effectuer des rachats partiels régulièrement et de bénéficier de la fiscalité favorable de l’assurance vie.
La fiscalité
Assurance vie et PEA bénéficient d’une fiscalité intéressante.
Depuis le 1er janvier 2019, les gains issus des PEA (ou du PEA-PME) de moins de 5 anssont taxés à 30%(flat tax). Les gains issus des PEA de plus de 5 anssont taxés à 17,2%(exonérés d’impôt mais soumis aux prélèvements sociaux).
Côté assurance vie, pour les versements effectués depuis le 27 septembre 2017 :
- Pour les épargnants dont l’encours assurance vie est inférieur à 150 000 euros : les gains issus des contrats ouverts depuis moins de 8 anssont taxés à 30%(flat tax). Ceux issus des contrats de plus de 8 anssont taxés à 17,2%(prélèvements sociaux) dans la limite de 4 600 euros pour un célibataire et de 9 200 euros pour un couple. Au-delà de ces plafonds, ils sont soumis à un impôt forfaitaire de 7,5%, ce qui porte la taxation totale à 24,7%.
- Pour les épargnants dont l’encours assurance vie est supérieur à 150 000 euros : les gains sont soumis à la flat tax de 30%.
Disponibilité et souplesse
Si les retraits et versements sont possibles à tout moment sur l’assurance vie, le fonctionnement du PEA est un peu moins souple. Par exemple, à l’heure actuelle, tout retrait effectué sur un PEA de moins de 8 ans entraine sa clôture. Néanmoins, la loi Pacte apportera un peu de souplesse : désormais, les retraits partiels effectués après les 5 ans du PEA n’entraineront pas la clôture du plan et les versements resteront possibles.
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