Article écrit le 06/04/2021 – Par MINGZI – Crédit photo : 123RF
France Assureurs (ex FFA – Fédération française des assureurs) a présenté son bilan du marché de l’assurance vie pour l’année 2021. Cette année 2021 est marquée par la montée en puissance de la part de la gestion pilotée dans la collecte et l’accélération de la collecte en fonds euro-croissance. Explications.
Une année record pour la collecte en unités de compte
Selon France Assureurs, le taux de rendement moyen des fonds en euros en 2021 s’est établi à 1,30 %, une rémunération stable par rapport à 2020, mais qui reste néanmoins faible, d’autant plus que, compte tenu du taux d’inflation (1,60 % sur l’année 2021), le rendement réel est négatif.
De nombreux épargnants Français ont semble t’il intégré le fait qu’il est nécessaire de prendre une part de risque pour espérer un meilleur rendement que le fonds en euros. En effet, la part des unités de compte (UC) dans la collecte assurance vie a atteint en 2021 un niveau record : elle représente 58,5 milliards d’euros, soit 39 % de la collecte. La part des UC dans l’encours assurance vie est de 27 %, c’est 12 points de plus qu’il y a 10 ans.
En 2021, la performance moyenne des UC des contrats d’assurance vie a été de 9 %, après 1,1 % en 2020.
La gestion pilotée représente près d’un tiers de la collecte
Si les épargnants Français ont bien compris l’intérêt de la diversification de leur épargne vers les UC, il ne leur est pas toujours aisé de passer de la théorie à la pratique. Ils n’ont généralement pas les connaissances financières nécessaires pour choisir les supports sur lesquels investir, suivre les évolutions des marchés et ajuster leur allocation.
Ainsi, ce besoin croissant d’accompagnement a permis l’émergence de nouveaux modes de gestion, comme la gestion pilotée. Cela consiste à déléguer la gestion de l’épargne à un expert, généralement une société de gestion mandatée par l’assureur. Celle-ci se charge de choisir les supports et de prendre les décisions d’arbitrages, en fonction de l’évolution des marchés financiers et du profil investisseur de l’épargnant (prudent, équilibré, dynamique, etc)
Mise en avant par les assureurs, la gestion pilotée semble avoir rencontré son public puisqu’elle représente 31 % de la collecte en 2021, une montée en puissance rapide, car elle ne représentait que 18 % en 2019 et 22 % en 2020.
L’eurocroissance devient un élément additionnel de diversification
Lancé il y a un peu moins de 10 ans, le fonds eurocroissance devient un élément additionnel de diversification de l’épargne en assurance vie et connaît une croissance à deux chiffres en 2021.Le nombre de contrats en eurocroissance a progressé de 17 % en 2021 et l’encours de + 37 %.
La performance moyenne des fonds eurocroissance en 2021 a été de 2,8 %, après 0,3 % en 2020.
Pour rappel, avec un fonds en euros classique, le capital est garanti à tout moment. Avec un fonds eurocroissance, le capital n’est garanti qu’à l’issue d’une échéance définie avec l’épargnant (8 à 10 ans généralement). L’horizon de placement, plus lointain, permet à l’assureur de placer une part plus importante de l’épargne en actions, laissant ainsi espérer un rendement plus élevé qu’un fonds en euros classique. À l’issue de l’échéance prévue, l’épargnant peut récupérer le capital augmenté des éventuelles plus-values.
Il peut disposer de son épargne à tout moment (l’épargne n’est pas bloquée). Toutefois, s’il sort avant l’échéance prévue, le capital n’est pas garanti. Le montant retiré correspond alors à la valorisation du fonds à date : s’il enregistre une performance positive, l’épargnant récupère son capital augmenté des plus-values, mais si la performance est négative, il récupère une somme inférieure au capital investi.
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