Article écrit le 21/07/2019 – Par Mingzi – Crédit photo : Fotolia

Où va l’épargne investie dans les fonds en euros des contrats d’assurance vie ? Classique, immobilier ou dynamique, le site GoodValueforMoney.eu (GVfM) a analysé la composition des fonds en euros du marché à fin 2018.

Les fonds en euros classiques

Selon GVfM, les fonds en euros « classiques » ont rapporté en moyenne 1,67% en 2018.

Leur objectif est d’offrir aux épargnants à la fois la garantie du capital et l’assurance de pouvoir retirer son épargne à tout moment. Pour ce faire, les compagnies d’assurance vie adoptent une gestion prudente de cette épargne et investissent majoritairement dans des obligations, actifs liquides et peu risqués. Selon GVfM, à fin 2018, les fonds en euros classiques étaient composés en moyenne de 81% d’obligations.

Mais avec des taux historiquement bas, les compagnies doivent trouver un bon équilibre entre sécurité et rendement. En effet, le TME (taux moyen des emprunts d’État) n’est que de 0,14% en juin 2019. Le rendement d’une obligation d’État français (réputé peu risqué) à 10 ans est négatif (- 0,126%). Celui d’une obligation d’Etat grec (plus risqué) est de 2,816%.

C’est pourquoi les compagnies d’assurance vie se tournent également vers les obligations émises par les entreprises, légèrement plus performantes : le TMOP (taux moyen des obligations des sociétés privées) était de 0,97% au semestre 2018.

Ainsi, à fin 2018, les fonds en euros classiques sont composés en moyenne de 42% d’obligations d’États et de 58% d’obligations d’entreprises. Ce portefeuille obligataire est composé de 75% d’obligations notées A ou mieux (obligations de bonne qualité et jugées relativement à l’abri d’un risque de défaut) et à 25% d’obligations notées BBB ou moins bien (le risque de défaut est plus élevé).

Pour améliorer le rendement de leur fonds en euros, les assureurs placent également une partie de leur portefeuille dans des actifs plus performants mais plus risqués (comme les actions) ou moins liquides (comme l’immobilier). A fin 2018, les actions représentent en moyenne 8% des actifs et l’immobilier 6%.

Les fonds en euros immobiliers

Selon GVfM, les fonds en euros immobiliers ont rapporté en moyenne 2,33% en 2018.

L’investissement immobilier représente 44% de l’encours. Le reste est placé en obligations (47%) et en actions (8%).

Sur ce type de fonds en euros, l’enjeu des assureurs est de garantir la liquidité de l’épargne en cas de crise immobilière. Les conditions d’accès sont généralement assez restrictives : certaines compagnies demandent souvent aux épargnants d’investir une part de leur versement en unités de compte.

Les fonds en euros  » dynamiques « 

Selon GVfM, ils ont rapporté en moyenne 1,19% en 2018.

Le principe de ces fonds est de s’exposer davantage en risquesafin d’essayer d’améliorer la performance. En contrepartie, les rendements peuvent être irréguliers : certaines années, la performance est meilleure que celle des fonds en euros classique, mais elle peut parfois avoisiner le 0%.

Ces fonds sont plus diversifiés que les fonds en euros classiques : ils sont composés en moyenne de 19% d’immobilier, 16% d’actions et 64% d’obligations.

En 2018, le rendement des fonds en euros dynamiques a pâti des mauvaises performances des marchés financiers.

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