Comment choisir supports assurance vie

Assurance vie : comment choisir les supports sur lesquels investir ?

Article écrit le 04/05/2024 – Crédit photo : Fotolia

Les contrats d’assurance vie proposent une large palette de supports d’investissement. Fonds euros, OPCVM, immobilier, produits structurés, fonds patrimoniaux, private equity …. Comment faire son choix ?

Le fonds en euros

L’épargne que vous souhaitez sécuriser pourra être placée sur un fonds en euros « classique » : le capital est garanti, les gains réalisés chaque année sont définitivement acquis, vous pouvez à tout moment retirer votre épargne totalement ou partiellement. Mais le rendement des fonds en euros est souvent limité : il s’est établi à 2,60% en moyenne en 2023.

Pour booster le rendement, certaines compagnies d’assurance vie proposent d’autres types de fonds en euros comme les fonds en euros « immobiliers » : majoritairement composés d’immobilier, ces fonds ne sont accessibles que sous certaines conditions assez restrictives (le versement doit notamment comporter un pourcentage minimum d’unités de compte).

D’autres proposent des fonds en euros « dynamiques », en partie investis en actions. La performance de ces fonds peut fortement varier d’une année à l’autre : un fonds peut rapporter 4% une année et 0% l’année suivante.

Enfin, sur les fonds euro-croissance, le capital n’est garanti qu’à l’issue d’une période de 8 ans. Si vous effectuez un retrait avant cette échéance, la garantie du capital ne joue pas et vous pouvez subir une perte.

 

Les unités de compte

La partie de l’épargne que vous n’investissez pas en fonds en euros pourra être investie en unités de compte (UC) : il existe un risque de perte mais en contrepartie le potentiel de rendement est meilleur que celui du fonds en euros. Les contrats d’assurance vie récents permettent d’accéder à toutes sortes d’UC. Pour faire votre choix, gardez trois principes de bases en tête :

  • N’achetez que ce que vous comprenez
  • Panachez votre investissement
  • Fixez-vous un objectif de performance, suivez et parfois arbitrez

Les fonds structurés

Le principal avantage d’un fonds structuré est que les « règles du jeu » sont connues à l’avance : la performance de votre investissement et la garantie du capital sont déterminées en fonction de l’évolution d’un indice boursier de référence à une échéance connue. Ces fonds sont néanmoins peu liquides (toute sortie avant l’échéance peut se solder par une perte) et les frais sont souvent élevés.

Les fonds patrimoniaux

Le fonds patrimonial est un fonds « généraliste » : il peut investir sur une large palette d’actifs (actions, obligations, secteurs, zones géographiques …). L’équipe de gestion du fonds analyse en permanence les marchés financiers et ajuste en conséquence sa stratégie d’investissement. L’objectif de ce type de fonds est de valoriser l’épargne à un horizon de 5 ans, avec une prise de risque modérée. Le capital n’est pas garanti et la performance dépend du talent de l’équipe de gestion …

Les supports immobiliers

 La SCPI (Société Civile de Placement Immobilier) investit l’épargne collectée dans des biens immobiliers « physiques », majoritairement dans le secteur tertiaire (bureaux, commerces …). Cela permet de bénéficier des avantages de l’investissement immobilier sans les inconvénients : revenus réguliers, rendement moyen de 4,3% en 2018,  pas de gestion administrative, diversification de l’investissement immobilier.

Comme tout placement immobilier, il faut envisager son investissement sur le long terme. Par ailleurs, les frais sont assez élevés (frais de la société de gestion auxquels il faut ajouter ceux de l’assureur).

L’OPCI (Organisme de Placement Collectif Immobilier) est une variante de la SCPI : plus liquide, elle contient au minimum 10% de liquidités et jusqu’à 30% d’actifs financiers.

Les fonds thématiques

Les fonds thématiques investissent dans les sociétés d’un secteur (par exemple la cybersécurité, la santé, la gestion  de l’eau …) ou d’une zone géographique spécifiques ou encore dans des sociétés qui vont profiter de grandes évolutions structurelles, qu’elles soient sociétales, technologiques ou démographiques. Faciles à comprendre, ces fonds permettent de donner du sens à l’investissement. Celui-ci doit s’envisager sur un horizon de 5 ans minimum et ne peut représenter qu’une petite part du patrimoine total.

Le private equity

Le private-equity consiste à investir dans des PME non cotées. En cela, il permet de participer à la croissance et au développement du tissu économique. Sur longue période, il enregistre généralement de meilleures performances par rapport aux autres classes d’actifs. Il permet également de diversifier ses placements car les performances sont peu corrélées à celles des marchés financiers.

Ce type d’investissement nécessite de mobiliser l‘épargne sur longue période : les fonds de private-equity ont souvent une durée de 10 ans. Par ailleurs, la prise de risque est en général importante. C’est pourquoi il est plutôt réservé à une clientèle patrimoniale, capable d’engager son placement sur le long terme et de supporter un risque de perte en capital.