Article écrit le 30/03/2024 – Par INGZI – Crédit photo : 123RF
Dans un rapport récent, le CCSF (Comité consultatif du secteur financier) étudie combien il est possible d’économiser en changeant d’assurance emprunteur. Les gains sont variables selon les profils d’emprunteurs.
L’assurance emprunteur
L’assurance emprunteur contractée dans le cadre d’un prêt immobilier protège l’emprunteur contre le risque de ne plus pouvoir honorer ses mensualités en cas d’événements tels que le décès, la maladie, l’invalidité ou l’incapacité de travail. En cas de sinistre, l’assureur prend en charge les mensualités.
L’emprunteur a le choix libre de sélectionner son assurance emprunteur, que ce soit celle proposée par sa banque ou celle d’un autre établissement. Bien que les banques recommandent généralement leur propre assurance, celle-ci n’est pas toujours la plus compétitive. Par ailleurs, depuis février 2022, avec la loi Lemoine, il est possible de résilier son assurance à tout moment et de la substituer par une offre alternative présentant des garanties équivalentes. De plus, cette loi supprime la sélection médicale dans certaines conditions pour les prêts de moins de 200.000 euros, à condition que l’emprunteur ait moins de 60 ans à la fin du crédit.
Dans le rapport qu’il vient de publier, le CCSF (Comité consultatif du secteur financier) étudie combien il est possible d’économiser en changeant d’assurance emprunteur, selon les profils d’emprunteur. Il en ressort que tous les profils ne sont pas égaux et que la mesure a surtout profité aux profils les plus aisés.
Quel gain pour un salarié cadre de 25 ans ?
Pour 100.000 euros empruntés sur 20 ans, sans sélection médicale, la cotisation annuelle pour un salarié cadre de 25 ans est de 189 euros en moyenne et de 84 euros dans le meilleur des cas, s’il opte pour un contrat auprès de sa banque. S’il opte pour un contrat alternatif, sa cotisation passe en moyenne à 68 euros (et à 57 euros dans le meilleur des cas). Ainsi, en changeant d’assurance emprunteur, il ferait une économie moyenne de 2.420 euros sur la durée du prêt et de 2.640 euros dans le meilleur des cas. S’il emprunte 200.000 euros, le gain moyen est porté à 4.840 euros.
Quel gain pour un ouvrier de 30 ans ?
Pour 100.000 euros empruntés sur 15 ans, sans sélection médicale, la cotisation annuelle pour un ouvrier de 30 ans est de 210 euros en moyenne (158 euros dans le meilleur des cas) s’il opte pour un contrat auprès de sa banque. S’il opte pour un contrat alternatif, sa cotisation moyenne passe à 156 euros (129 euros dans le meilleur des cas). Ainsi, en changeant d’assurance emprunteur, il ferait une économie moyenne de 810 euros sur la durée du prêt et de 1.215 euros dans le meilleur des cas.
Quel gain pour un salarié cadre de 50 ans ?
Pour 100.000 euros empruntés sur 15 ans, avec sélection médicale, la cotisation annuelle pour un salarié cadre de 50 ans est de 439 euros en moyenne (348 euros dans le meilleur des cas) s’il opte pour un contrat auprès de sa banque. S’il opte pour un contrat alternatif, sa cotisation moyenne passe à 310 euros (179 euros dans le meilleur des cas). Ainsi, en changeant d’assurance emprunteur, il ferait une économie moyenne de 1.935 euros sur la durée du prêt et de 3.900 euros dans le meilleur des cas.
Quel gain pour un enseignant de 40 ans ?
Pour 100.000 euros empruntés sur 20 ans, avec sélection médicale, la cotisation annuelle pour un enseignant de 40 ans est de 285 euros en moyenne (231 euros dans le meilleur des cas) s’il opte pour un contrat auprès de sa banque. S’il opte pour un contrat alternatif, sa cotisation moyenne passe à 201 euros (169 euros dans le meilleur des cas). Ainsi, en changeant d’assurance emprunteur, il ferait une économie moyenne de 1.680 euros sur la durée du prêt et de 2.320 euros dans le meilleur des cas.
Quel gain pour un salarié non-cadre de 35 ans ?
Pour 100.000 euros empruntés sur 25 ans, avec sélection médicale, la cotisation annuelle pour un salarié non-cadre de 35 ans est de 213 euros en moyenne (154 euros dans le meilleur des cas) s’il opte pour un contrat auprès de sa banque. S’il opte pour un contrat alternatif, sa cotisation moyenne passe à 151 euros (116 euros dans le meilleur des cas). Ainsi, en changeant d’assurance emprunteur, il ferait une économie moyenne de 1.550 euros sur la durée du prêt et de 2.425 euros dans le meilleur des cas.