Article écrit le 27/02/2017

La bonne tenue du marché immobilier en Ile de France s’est confirmée tout au long de l’année 2016. D’après les Notaires Paris Ile de France, le nombre de ventes a progessé de 8% dans l’ancien et de 10% dans le neuf. La fluidité du marché de l’immobilier et les ventes en croissance ont provoqué une hausse des prix qui s’est progressivement diffusée du centre de Paris vers la périphérie de la région.

L’immobilier en Ile de France en 2016 (Source Notaires Ile de France)

Des volumes de ventes assez élevés sauf dans la capitale, freinée par l’insuffisance de l’offre

L’activité a été dynamique mais reste encore bien en-dessous du niveau d’avant la crise de 2008. Dans Paris, le manque d’offres et le niveau élevé des prix semblent avoir pesé sur les ventes qui n’ont pas évolué par rapport à 2015 (34 000 ventes pour chacun des deux années).

Paris : la hausse des prix se prolongerait au printemps 2017

Les hausses les plus fortes sont généralement localisées sur les marchés déjà les plus couteux. L’insuffisance de l’offre face à la demande dans Paris a conduit à une hausse des prix plus forte, notamment au quatrième trimestre 2016 (+4,4%). D’après les indicateurs avancés des Notaires Paris Ile de France, cette évolution se prolongerait au printemps 2017, portant le prix au m2 dans la capitale à 8 500 € et l’augmentation annuelle des prix à +5,6%.
En petite et grande couronne, les prix des appartements ont augmenté respectivement de 3% et 2% au quatrième trimestre, mais cela devrait se stabiliser en 2017.

L’immobilier de luxe parisien profite de l’effet Brexit et de l’effet Trump

Alors que le marché de l’immobilier de luxe parisien avait souffert dans la période 2011-2014, il connait depuis 2016 une renaissance, notamment grâce au Brexit et à l’élection de Donald Trump.

Les agences spacialisées dans l’immobilier de luxe (ventes au-dessus de 2 millions d’euros) sont unanimes : 2016 a été une excellente année, tant au niveau du nombre de ventes que des prix. D’après le Groupe Daniel Féau, spécialiste de ce marché, les ventes dépassant 15 000 € / m2 ont bondi de 32% en 2016.

L’effet Brexit. Avec le feu vert du parlement britannique sur le Brexit, le mouvement de retour de français basés à Londres vers le continent s’intensifie. Ils profitent de prix et de taux d’intérêt bas pour investir.

L’effet Trump. Avec les attentats, les investisseurs américains avaient désertés Paris. Mais depuis décembre 2016, ils sembleraient de retour. L’élection de Donald Trump, en faisant monter le dollar, a redonné du pouvoir d’achat aux riches américains qui veulent investir en France.

Les premiers acquéreurs d’origine étrangère sont ceux en provenance du Moyen-Orient, avec 20 à 25% des acquisitions de non-résidents à Paris.

À lire aussi …