Article écrit le 18/05/2019 – Crédit photo : Fotolia
Depuis plus de 20 ans, le marché forestier est stable, insensible aux crises économiques et financières et à la faiblesse des taux d’intérêt. En 2018, le prix moyen d’un hectare de forêt a connu une nette hausse de +3,5%. Le point sur les avantages de l’investissement dans les bois et forêts.
Nette hausse du prix des forêts en 2018
La Société Forestière de la Caisse des Dépôts et la Fédération Nationale des Safer, ont présenté l’Indicateur 2019 du marché des forêts en France.En 2018, le marché se porte toujours très bien.
Après une hausse de 2% en 2015 et 2016 puis une stabilisation en 2017, le prix moyen des forêts non bâties a augmenté de 3,5% en 2018 (4 250 euros par hectare). Cette progression concerne pratiquement toutes les régions françaises et serait en grande partie liée à la hausse significative du prix du bois (+ 6,9%). Les prix varient de 670 et 12 730 euros/ha. Cette grande diversité des prix est le reflet de la qualité des biens mis en vente, de leur localisation géographique et du degré de concurrence entre candidats à l’acquisition.
Un marché très dynamique en 2018
Le nombre de transactions a encore augmenté en 2018. Avec 130 100 ha échangés, l’année 2018 reste proche du record de 2017. Le marché est porté par le dynamisme du segment des petites forêts (1 à 10 ha), en progression ininterrompue depuis 2007. Cette tendance peut s’expliquer par la recherche de parcelles pour un usage de loisirs ou pour un placement alternatif, mais également par le fait que depuis 2016, les émoluments des notaires ont été plafonnés afin de favoriser les mises en vente et lutter contre le morcellement.
Pourquoi investir dans les bois et forêts ?
La forêt couvre 30% du territoire national et représente 10% de la surface boisée européenne. La France est la troisième surface forestière européenne derrière la Suède et la Finlande. Le bois est un matériaux d’avenir : énergie renouvelable, construction, déco … la filière représente 425 000 emplois (soit plus que le secteur automobile) et plus de 60 000 entreprises.L’État soutient son développement en proposant des avantages fiscaux.
Investir dans les bois et forêts procure un rendement régulier et stable dans le temps et permet également de diversifier son patrimoine car c’est un placement déconnecté des marchés financiers et du marché immobilier. C’est un placement relativement sûr mais le capital n’est pas garanti pour autant. Le risque de perdre une partie de son investissement initial existe (tempête, incendie, maladies). Le rendement oscille en moyenne entre 1% et 3% par an. Le cycle d’exploitation des forêts est long, c’est un investissement qu’il convient d’envisager sur 10 à 15 ans environ.
Le groupement forestier
Choix du type de forêt, emplacement, exploitation, vente et distribution du bois … un investissement forestier demande une expertise qui n’est pas forcément à la portée de tout le monde. Plutôt qu’investir directement dans un domaine forestier, il est possible d’acquérir des parts de groupement forestier. En achetant des parts, vous devenez propriétaire d’une partie du patrimoine forestier du groupement et vous recevez une quote-part des revenus issus de son exploitation. L’acquisition et l’exploitation des forêts sont déléguées à des professionnels. Le groupement forestier permet d’investir dans les bois et forêts avec une mise de fonds limitée (le prix d’une part est de quelques milliers d’euros), de répartir son épargne sur différents types de forêts (géographie, essences) et donc de réduire les risques.
Investir dans les bois et forêts : les avantages fiscaux
Réduction d’impôt sur le revenu
Acquérir des parts d’un groupement forestier permet de bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu égale à 18% du montant investi, dans la limite d’un investissement de 5 700 € pour une personne seule et de 11 400 € pour un couple. En contrepartie, il faut conserver les parts jusqu’au 31 décembre de la huitième année suivant la date de la souscription. Cet avantage fiscal est soumis au plafonnement des niches fiscales.
Exonération partielle d’impôt sur la fortune immobilière
Les parts de groupement forestier sont soumises à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), mais seulement à hauteur de 25% du patrimoine forestier (abattement de 75%). Pour cela, il faut que les parts aient été détenues plus de deux ans si elles ont été acquises. Il n’ y a pas de condition de durée lorsque les parts ont été souscrites lors de la constitution du groupement forestier ou à l’occasion d’une augmentation de capital. Le groupement forestier doit prendre l’engagement d’appliquer pendant 30 ans un PSG (Plan Simple de Gestion). En revanche, l’exonération d’IFI n’est pas applicable aux parts de groupements forestiers dits d’investissement (GFI).
Exonération partielle de droits de succession et de donation
L’investissement dans un groupement forestier permet de bénéficier d’un abattement de 75% sur les droits de donation et de succession. Pour cela, le défunt ou le donateur doit avoir détenu les parts pendant une durée au moins égale à deux ans s’il s’agit de parts « acquises ». Dans le cas de parts souscrites (lors de la constitution ou d’une augmentation de capital du groupement forestier), il n’y a pas de condition de durée.
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